Pour ce 51e numéro, nous avons donné la parole à Pablo Servigne, l’un principaux théoriciens de la collapsologie, « un courant de pensée transdisciplinaire apparu dans les années 2010 qui envisage les risques d’un effondrement de la civilisation industrielle et ses conséquences ». Son travail, parfois déroutant, se base sur un intense travail de lectures et de compilations d’études scientifiques autour d’une grande variété de sujets, de l’environnement à la société de consommation, du lien social à la finance. Et les constats qu’il dresse mettent en exergue une société en panne, à bout de souffle. Si « beaucoup de disciplines scientifiques sont, en un sens, catastrophiques » et « à quoi l’on peut ajouter les crises politiques et géopolitiques », on pourrait facilement penser que nous allons irrémédiablement vers « l’effondrement ».
Au fond, les travaux de Pablo Servigne ne font que relater l’évidence. Car qui peut encore ignorer que la biodiversité est en danger ? Que nos ressources s’épuisent ? Ou que le système financier peut, en quelques minutes, faire plonger un grand nombre d’individus dans la précarité ? Plus personne.
Le vrai problème est que « nos habitudes industrielles, psychologiques et politiques » qu’il est « compliqué d’opérer une transition rapide dont on a besoin ». Pourtant, il devient urgent d’agir, d’autant que l’attente rend l’action de plus en plus difficile. Des changements que nous encourageons et qui nous animent au quotidien, à l’instar de l’invité du Grand Entretien : « Nous avons une obligation morale et éthique à agir. Ne serait-ce que pour nos enfants pour qui nous devons construire un monde meilleur. »
Chacun a, à son niveau, le pouvoir de faire changer les choses – ce n’est pas une question d’échelle, mais bien de volonté. Et des idées qui peuvent changer le monde, nos étudiants et nos diplômés en ont plus d’une.
Au sein du Groupe IONIS, nous en sommes convaincus : chacun a, à son niveau, le pouvoir de faire changer les choses – ce n’est pas une question d’échelle, mais bien de volonté. Et des idées qui peuvent changer le monde, nos étudiants et nos diplômés en ont plus d’une. Dans notre dossier consacré à l’innovation, nous vous proposons d’en découvrir certaines d’entre elles. Quelques-unes sont devenues des startups prometteuses incubées chez IONIS 361, d’autres sont encore en gestation ou reprises par une nouvelle promotion d’étudiants motivés.
Parfois, l’innovation consiste tout simplement à faire changer le regard de l’autre – mais sans doute est-ce encore plus ardu ? C’est la voie entreprise par Ophélie Bazin (ISEFAC Alternance promo 2021), devenue famille d’accueil d’un jeune labrador futur chien guide pour malvoyants. À travers cet engagement, elle souhaite alerter sur le fait que « seuls 1 % des déficients visuels sont équipés de chiens ». Une belle initiative et une mission à temps plein qui nous rend fiers d’avoir le privilège d’accompagner des étudiants dont l’humilité et la solidarité nous rappellent combien nous avons la chance d’exercer un métier magnifique et passionnant.
Bonne lecture !
Marc Drillech, directeur-général de IONIS Education Group