Alexis Moroz est Game Designer et intervenant à e-artsup Paris. Il est le scénariste d’un livre-jeu, La Tour noyée, dans lequel le lecteur doit résoudre les énigmes en moins de 60 minutes.

Qu’est-ce qu’un livre d’escape game ?
Dans la continuité de la tendance des escape games physiques qui ont explosé ces 5 dernières années en France, plusieurs maisons d’édition se sont mises à proposer des livres-jeux inspirés de ces espaces. À la différence des livres-jeux classiques de notre enfance, ils s’adressent à un public « adulescent » et incluent une notion de temps limité, même s’il est possible de ne pas la respecter. On peut également y jouer à plusieurs, dans un esprit de coopération pour résoudre les énigmes (basées sur les illustrations, de la logique et de la culture générale) et s’échapper.

En quoi consiste le scénario de La Tour noyée ?
Il s’agit d’un univers futuriste dans lequel le lecteur incarne un personnage qui habite une tour dressée dans l’océan. Il n’a connu que ce lieu toute sa vie et a été élevé par des robots. Quand le livre débute, une alarme retentit car la tour est en passe de s’effondrer. Les joueurs n’ont qu’une heure pour s’échapper avant qu’elle ne soit totalement immergée par les flots. C’est une course vers le sommet pour atteindre une navette de sauvetage. Je me suis inspiré d’œuvres telles que la bande-dessinée dystopique Snowpiercer ou encore le recueil Les Monades urbaines de Robert Silverberg qui dépeint une société futuriste dans laquelle les individus passent leur vie dans des tours. Alors qu’on tente d’échapper de cette tour, on va aussi découvrir son histoire et sa raison d’être.

« Le jeu de société s’est beaucoup démocratisé ces dernières années. Les jeunes joueurs, notamment de jeux vidéo à l’époque où cette pratique était stigmatisée, ont grandi. Aujourd’hui, ils n’ont plus de complexe. »

Game Designer, vous avez réalisé des jeux vidéo, mais aussi des escape games physiques. Pourquoi ce type de loisir rencontre-t-il un tel succès ?
Le jeu de société s’est beaucoup démocratisé ces dernières années. Les jeunes joueurs, notamment de jeux vidéo à l’époque où cette pratique était stigmatisée, ont grandi. Aujourd’hui, ils n’ont plus de complexe par rapport à cela. Et les escape games physiques permettent de jouer en famille et en équipe, dans le réel. Ils constituent des sorties ludiques sans être trop sportives ou compétitives comme pouvaient l’être les laser games, par exemple. Ces jeux s’adaptent enfin à tous les profils : ceux qui fouillent, ceux qui réfléchissent, les contemplatifs… c’est grand public !

 Escape game : La Tour noyée d’Alexis Moroz et Charles Klipfel (Mango)

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