Un duo de Sup’Biotech remporte le concours vidéo de la SFTCG

Alors que la crise sanitaire actuelle bouleverse l’organisation des congrès scientifiques, la Société Française de Thérapie Cellulaire et Génique (SFTCG) a souhaité organiser un concours permettant aux doctorants et post-doctorants de mettre la lumière sur un sujet particulier au travers d’un poster scientifique, d’une présentation en diaporama ou d’une vidéo. Cette compétition a été remportée par Ambre Leleu (Sup’Biotech promo 2020) et Viktoriia Ovchinnikova (promo 2022).

Dans cette période empêchant les sociétés savantes d’organiser leurs habituels congrès qui permettent aux doctorants et chercheurs d’échanger pour faire avancer la recherche, la Société Française de Thérapie Cellulaire et Génique (SFTCG) a souhaité organiser un concours permettant aux doctorants et post-doctorants de mettre la lumière sur un sujet particulier au travers d’un poster scientifique, d’une présentation en diaporama ou d’une vidéo. Une compétition qu’ont remportée Ambre Leleu (Sup’Biotech promo 2020), ingénieure d’études au sein du laboratoire CellTechs, et Viktoriia Ovchinnikova (promo 2022), étudiante russe de 4e année suivant le cursus international, dans la catégorie vidéo ! Leur sujet ? Le « prime editing », une nouvelle technique d’édition génétique utilisant l’outil CRISPR-Cas9.

Pouvez-vous vous présenter ?
Ambre Leleu : Je suis une Ancienne de Sup’Biotech, engagée au sein de CellTechs, l’un des laboratoires de l’école, en tant qu’ingénieure d’études et prochainement en tant que doctorante – c’est pourquoi j’ai pu participer au concours.
Viktoriia Ovchinnikova : Moi, j’ai emménagé en France il y a seulement six mois pour poursuivre mes études à Sup’Biotech. Avant cela, quand j’étais en Russie, j’ai pu effectuer un stage de deux ans dans un laboratoire ayant justement fait des expériences d’édition génétique avec les outils CRISPR. C’est un sujet que je trouve très intéressant et dans lequel je me suis très vite sentie à l’aise. C’est pour cela qu’avec Ambre, nous avons décidé de réaliser cette vidéo pour expliquer les nouvelles techniques liées à ce domaine. Pour nous, c’était une expérience très engageante et j’ai vraiment apprécié pouvoir collaborer avec CellTechs.
Ambre : En fait, en tant qu’étudiante internationale récemment arrivée, Viktoriia suit un cursus un peu différent où elle doit mener en collaboration avec moi un projet devant s’étaler sur deux années. Viktoriia fait d’ailleurs partie de la future équipe iGEM IONIS que j’encadre avec un collègue. C’est en parallèle à notre projet que j’ai entendu parler du concours de la SFTCG et que, trouvant le concept amusant, je lui ai proposé d’y participer ensemble.

Ambre Leleu (Sup'Biotech promo 2020), ingénieure d'études au sein du laboratoire CellTechs, et Viktoriia Ovchinnikova (promo 2022), étudiante, ont remporté le concours vidéo de la Société Française de Thérapie Cellulaire et Génique (SFTCG)
Ambre et Viktoriia

Votre vidéo porte donc sur l’édition génétique. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Ambre : Notre vidéo présente l’outil CRISPR-Cas9, mais aborde plus généralement l’édition génétique, un sujet sur lequel j’ai longtemps travaillé avant d’intégrer CellTechs – c’est même la particularité qui a fait que j’ai été recrutée par le laboratoire et c’est ce même sujet que je vais être amenée à développer ici dans le cadre de ma future thèse. Comme son nom l’indique, l’édition génétique consiste en la modification de gène. Dans ce cadre, CRISPR-Cas9 est un petit outil qui va permettre de cibler spécifiquement un gène d’intérêt, que l’on va pouvoir ensuite modifier comme on le souhaite. Or, depuis peu est apparue une nouvelle technique, nommée « prime editing », qui utilise une version légèrement différente de CRISPR-Cas9 pour réaliser des modifications encore plus précises et intéressantes. Cette technique étant récente, il nous semblait logique de la présenter durant ce concours afin de la faire connaître au plus grand nombre.
Viktoriia : Et dans cette vidéo, nous avons voulu incorporer une animation afin que cela soit encore plus compréhensible. Nous avons beaucoup travaillé pour cela !

Nous avons voulu nous adresser au plus grand nombre.

Quel a été le plus gros défi à relever pour ce concours ?
Ambre : Au départ, de savoir jusqu’à quel point nous allions vulgariser et à quel public nous allions nous adresser. Au final, nous avons voulu nous adresser au plus grand nombre et cela n’a pas été si évident que ça. Ensuite, comme l’a dit Viktoriaa, l’autre défi de taille était de réaliser l’animation – cela peut paraître facile pour des spécialistes du montage et de l’image, mais beaucoup moins pour nous qui venons d’une école d’ingénieurs en biotechnologies ! Il fallait que cela soit le plus proche possible de la réalité, correct scientifiquement parlant, et, en même temps, assez esthétique et accessible pour une personne lambda n’ayant jamais fait de biologie.
Viktoriia : C’est vrai. Cela n’a pas évident de maintenir une cohérence tout au long de l’animation en la rendant à la fois jolie et compréhensible. Nous avons travaillé chacune sur une partie différente de la présentation avant de réunir l’ensemble et je crois que le rendu final n’est pas si mal que ça !

Justement, quelle a été votre réaction au moment du verdict ?
Ambre : Nous étions très contentes car nous ne nous attendions pas à remporter le concours : nous avions voulu participer pour d’abord nous challenger, en nous disant que ce serait intéressant de se confronter à des doctorants ayant plus d’expérience.
Viktoriia : Je suis aussi contente car cela représente aussi pour moi une première réussite liée à la recherche dans un nouveau pays !
Ambre : En plus d’être une jolie ligne à ajouter à nos CV, cette victoire s’accompagne aussi d’une dotation de 500 euros. Surtout, pour participer au concours, nous avons dû nous inscrire à la SFTCG. De ce fait, nous pourrons assister à de futures conférences de personnes spécialistes du domaine. C’est un bon moyen d’acquérir de nouvelles connaissances et de faire grandir notre réseau, ce qui est très important dans le monde scientifique.

Vous parliez un peu plus tôt de la future équipe iGEM IONIS qui participera au concours international iGEM dédié à la biologie de synthèse. Pouvez-vous nous en dire plus sur le projet porté par l’équipe ?
Viktoriia : C’est encore un peu tôt car nous n’en sommes encore qu’à la phase de réflexion. Nous avons beaucoup d’idées, mais nous n’avons pas encore défini celle à retenir !
Ambre : C’est souvent le début qui est le plus difficile. J’en sais quelque chose puisque j’ai également pu participer à l’iGEM en 2019 au sein de l’équipe iGEM IONIS.
Viktoriia : D’ailleurs, l’équipe peut encore s’agrandir avec des étudiants d’autres écoles du Groupe IONIS. Si cela les intéresse, ils peuvent nous contacter sur Facebook, Instagram ou Twitter.

CellTechs

CellTechs, un laboratoire de Sup’Biotech qui fait avancer la recherche

Associé au Service d’Etude des Prions et des Infections Atypiques (SEPIA) du Commissariat à l’Énergie atomique et aux Énergies alternatives (CEA) de Fontenay-aux-Roses, le laboratoire CellTechs de Sup’Biotech est spécialisé dans la recherche sur les cellules souches. Travaillant sur des modèles d’ingénierie cellulaire qui permettent de mieux comprendre les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, Creutzfeldt-Jakob…) afin d’envisager des solutions thérapeutiques à ces pathologies, il est notamment reconnu pour ses travaux liés à la création de mini cerveaux (ou « oragnoïdes neuroectodermiques » humains) qui peuvent représenter un modèle d’étude pour certaines pathologies neurodégénératives.

Pour en savoir plus sur CellTechs et ses activités, rendez-vous sur le site de Sup’Biotech dédié à la recherche.

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