Arrivé à Ionis-STM en 2019 en tant que responsable pédagogique avant d’endosser le rôle de directeur des études, Nicolas Brezillon devient le nouveau directeur général de l’école et prend ainsi la succession de Cécile Frankart. L’occasion pour ce docteur en biologie et ancien dirigeant d’entreprise de retracer son parcours et d’affirmer sa pleine confiance en la double compétence et la pédagogie par projets, deux éléments indissociables de la réussite de Ionis-STM comme de ses étudiants.
Quand on pense à Ionis-STM, on pense évidemment à la double compétence. Or, votre parcours professionnel fait également écho à cette dernière. Fallait-il y voir un signe à votre nomination ?
Nicolas Brezillon : On pourrait ! Avant d’avoir la chance de rejoindre les équipes de Ionis-STM en 2019 pour me lancer de nouveaux objectifs, j’ai effectivement connu plusieurs « vies » professionnelles. Je suis issu d’une formation très technique à l’Université Pierre-et-Marie-Curie (devenu depuis l’Université Paris-Sorbonne), avec d’abord des études en génétique, puis un doctorat en biologie avec une spécialisation en microbiologie et virologie. À la sortie de mon post-doctorat, j’ai été recruté par des investisseurs pour me confier la gestion d’une start-up qu’ils souhaitaient monter, Animalliance, pour essentiellement faciliter la recherche académique et privée dans le domaine des biotechnologies. À mon arrivée, il n’y avait que moi. Huit ans plus tard, à mon départ, la société comptait près de 70 collaborateurs. Aujourd’hui, ils sont plus de 120 et tout se passe bien : c’est une belle réussite. Donc oui, mon parcours est marqué par la double compétence, avec une formation technique et une autre sur le terrain, par l’expérience au fil des années à la direction d’une entreprise.
Pourquoi, à l’époque, avoir voulu relever ce défi ?
Pour être franc, je ne me voyais pas forcément me lancer dans la recherche. En effet, pour devenir un bon chercheur, il est presque indispensable de faire un post-doctorat à l’étranger. Or, à cette époque, étant déjà père de famille, je ne m’imaginais pas emmener ma femme et mon jeune fils dans un pays étranger. Et comme, au même moment, je connaissais déjà les personnes qui allaient être à l’origine de la start-up susnommée et que le projet me semblait tenir la route, j’ai simplement décidé de saisir cette opportunité.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir ensuite rejoindre le monde de la formation ?
Quand une société grandit, il faut savoir s’adapter. À un moment donné, je ne partageais plus forcément la vision de certains actionnaires d’Animalliance, actionnariat dont je faisais d’ailleurs aussi partie. Ce n’était pas rédhibitoire, loin de là, mais j’ai alors préféré passer la main afin que cette vision puisse s’exprimer et que l’entreprise continue à croître sereinement – ce qui est le cas. Après mon départ, pendant un temps, j’ai alors accompagné plusieurs entreprises en tant que consultant… y compris Animalliance ! C’est logique et même normal : on ne quitte pas du jour au lendemain une société que l’on a contribué à créer et à développer pendant plusieurs années, sans penser aux 70 personnes que l’on a recrutées et formées. La transmission est importante. En parallèle, cette période dans le conseil m’a permis de redéfinir mes envies, mes attentes… et de me rappeler combien la formation occupait déjà une place importante pour moi. En effet, avant de devenir une entité unique, Animalliance était divisée en deux entreprises distinctes : une éponyme, axée sur le soutien de la recherche in vivo, et une autre, Animaform, justement dédiée à la formation professionnelle. Et pour développer Animaform, j’ai donc dû monter des formations, créer des programmes, faire de la pédagogie, etc. C’était un univers que je maîtrisais et qui me plaisait. Alors, quand j’ai su que Ionis-STM était à la recherche d’un nouveau responsable pédagogique, j’ai tout de suite été séduit par l’idée. Les premiers contacts ont eu lieu avec Valérie Pham-Trong, la directrice de l’époque, mais mon arrivée s’est concrétisée sous la direction de Cécile Frankart, qui me donnera plus tard l’opportunité de devenir ensuite directeur des études. Et maintenant que Cécile Frankart s’envole pour d’autres aventures, je suis heureux de pouvoir prendre le relais à la direction de l’école, avec le soutien du Groupe IONIS.
80 % de nos étudiants sont directement embauchés après leur stage de fin de Master of Science (MSc2) et près de 95 % des élèves trouvent une embauche dans le secteur visé à moins de 6 mois après le cursus.
Connaissiez-vous Ionis-STM avant de la rejoindre ?
Si j’étais familier avec le concept de double compétence, je dois bien avouer avoir réellement découvert l’école en tombant sur l’offre de responsable pédagogique. Renforcer encore davantage la notoriété de Ionis-STM fait d’ailleurs partie de mes défis aujourd’hui car c’est tout de même elle qui a initié les formations à double compétence voilà près de 20 ans maintenant ! Je trouve dommage que cela ne soit pas suffisamment souligné, d’autant que l’école peut aussi s’enorgueillir d’un excellent taux d’insertion professionnelle, ce qui est un réel motif de fierté : 80 % de nos étudiants sont directement embauchés après leur stage de fin de Master of Science (MSc2) et près de 95 % des élèves trouvent une embauche dans le secteur visé à moins de 6 mois après le cursus. Si l’on regarde les données de l’INSEE, qui estime que seuls 60 % des diplômés à bac +5 obtiennent un poste en 18 mois, on comprend combien la double compétence et la pédagogie de l’école sont différenciantes sur le marché du travail !
Au-delà de la double compétence, une autre particularité de Ionis-STM réside dans sa capacité à réunir des profils d’étudiants d’âges, de parcours et d’horizons différents autour de projets communs. Cette particularité vous a-t-elle aussi séduit ?
Elle m’a séduit, bien sûr, mais elle ne m’a pas surprise car, pour moi, cette hétérogénéité de parcours et d’origines est essentielle : elle permet de se confronter à des réflexions et idées différentes. C’est ce que je défendais également en tant que dirigeant d’entreprise, moi qui recrutais à la fois des agents d’entretien, des commerciaux, des médecins, des vétérinaires… Au fond, ce mélange est normal et très sain tant il ne reflète pas uniquement ce qu’est le monde de l’entreprise, mais bien ce qu’est le monde tout court. Et je suis tout aussi convaincu par la pédagogie par projets que l’école porte depuis sa création – je suis même persuadé que suivre la formation de Ionis-STM avant de me lancer dans l’aventure Animalliance m’aurait permis d’aller encore plus vite ! Ces méthodes, conseils et approches, inculqués directement par des professionnels reconnus, permettent clairement à nos étudiants d’être plus efficients. Ces intervenants, qui partagent leurs expériences et participent à développer le réseau de nos diplômés, sont également l’un de nos atouts les plus précieux. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des intervenants embaucher eux-mêmes des étudiants pour leur propre entreprise ! Il faut absolument continuer à valoriser cette dynamique.
Parce que nous sommes très proches du monde de l’entreprise, nous ne pouvons pas rester figés : nous échangeons très régulièrement avec nos partenaires – un réseau de 1 200 entreprises, tout de même – et sommes constamment en veille technique et technologique.
Enfin, quels sont les futurs projets que l’école ?
Nous en menons plusieurs en parallèle, en plus de l’évolution permanente du contenu de nos cours. Parce que nous sommes très proches du monde de l’entreprise, nous ne pouvons pas rester figés : nous échangeons très régulièrement avec nos partenaires – un réseau de 1 200 entreprises, tout de même – et sommes constamment en veille technique et technologique. Tout ce que nos étudiants apprennent leur sera utile dans leur vie professionnelle. Et au-delà du contenu des cours, ces évolutions se nichent aussi dans les détails, comme avec la récente décision de renommer nos MBA en MSc, pour davantage coller au profil de nos étudiants et à la demande actuelle. Ces efforts ont toujours un seul et unique but : maximiser l’embauche de nos étudiants à la sortie.