L’ISG Paris recevait Rachida Dati, maire parisienne du 7e arrondissement, ancienne ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Elle a remercié l’école et les étudiants « pour la qualité de [leurs] échanges sur les enjeux économiques, technologiques et les défis environnementaux de la France de demain ». Extraits.
Dans le cadre d’un cycle de conférences consacrées à « la vision stratégique de la France et de son économie à l’horizon 2030 », l’école a reçu plusieurs personnalités politiques , comme Juliette Méadel, ancienne secrétaire d’État auprès du premier ministre, chargée de l’Aide aux victimes, et plus récemment Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris et ancienne ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Le 19 janvier, elle a longuement échangé avec les étudiants.
« Quand on est citoyen et acteur de la vie politique, on est forcément tourné vers 2030, a-t-elle expliqué. 2030, c’est demain ! Les grandes thématiques qui intéressent les politiques sont l’emploi, les salaires, les revenus, l’environnement et la mobilité. Ce sont les enjeux qui nous concernent tous. » Interrogée sur l’avenir de l’enseignement supérieur, elle répond immédiatement répondu qu’en France, il est«de qualité » et que « la liberté ne s’acquiert que par les études supérieures ». D’ailleurs, « beaucoup d’entrepreneurs sont formés dans les Grandes Écoles » qui sont ainsi « indispensables ». Elle reconnait par ailleurs que nous sommes toujours « un pays d’étiquettes », ce qui fait que le « diplôme joue et jouera encore son rôle ». Selon Racida Dati, la nouvelle génération cherche « à améliorer la qualité de vie » et « ses conditions de travail ». Ainsi, « la vision a évolué si on la compare avec un passé proche » : « Aujourd’hui tout est lié à l’écologie et au développement durable. »
La jeunesse « une variable d’ajustement »
À ce propos, elle estime que, contrairement ce qui leur est souvent reproché, « les politiques ne sont pas déconnectés de ce qui se passe dans la société. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle [elle s’] entoure de jeunes profils et [qu’elle] aime venir au contact des jeunes. » Des jeunes pour qui « l’énergie et la mobilité sont deux véritables sujets majeurs. » La maire du 7e arrondissement insiste sur la nécessité d’encourager « la mobilité propre » et que l’intelligence artificielle constitue un précieux outil pour atteindre ces objectifs.
Je suis pour que les jeunes partent travailler à l’étranger car s’ils ont bien été traités en France, ils reviendront.
Déplorant que « la désindustrialisation à paupérisé le pays », Rachida Dati estime que « la réindustrialisation dépend de la volonté politique. Or, la classe politique est moins courageuse : les politiques ont peur de prendre des risques. C’est dommage car la France est un pays innovant. » Elle regrette également que l’on « traite les jeunes comme une variable d’ajustement » : « Il faut avoir une vision pour la jeunesse, car c’est un investissement. Je suis pour que les jeunes partent travailler à l’étranger car s’ils ont bien été traités en France, ils reviendront. »
Parmi les différentes questions, du public, on lui demande « quel est le véritable enjeu sociétal ? » du pays. « Le premier enjeu n’est pas sociétal mais un enjeu de cohésion, explique-t-elle. La France est fracturée, éparpillée », remarquant justement que « le projet présidentiel doit être un projet de cohésion ». Quant aux combats qu’elles souhaitent porter, ils sont trois : « l’égalité homme/femme », « l’accueil des femmes SDF » et « la protection de l’enfance pour laquelle l’État doit prendre la main »
Elle a conclu sont interventions en s’adressant aux étudiants : « Vous êtes les acteurs et les auteurs de la France 2030 ! »