L’ESME Sudria Lille ouvre son Cycle ingénieur à l’apprentissage

À partir de la rentrée 2021, le campus lillois de l’ESME Sudria ouvrira son Cycle ingénieur en apprentissage dans la Majeure Management de la transition énergétique. Une nouveauté qui répond à la fois aux besoins des entreprises des Hauts-de-France et aux aspirations des futurs ingénieurs. Avec cette ouverture, l’étudiant apprenti pourra également réaliser toute sa scolarité à Lille, sans faire les traditionnelles 4e et 5e années à Paris.

À partir de la rentrée 2021, le campus lillois de l’ESME Sudria ouvrira son Cycle ingénieur en apprentissage dans la Majeure Management de la transition énergétique.

« L’apprentissage s’adresse avant tout à des élèves disposant d’une certaine maturité et ayant envie d’aller à la rencontre du monde professionnel »

Entretien avec Johan Verstraete, directeur de l’ESME Sudria Lille

À partir de la rentrée 2021, le campus lillois de l’ESME Sudria ouvrira son Cycle ingénieur en apprentissage dans la Majeure Management de la transition énergétique.

Pourquoi avoir décidé d’ouvrir le Cycle ingénieur à l’apprentissage ?
Pour deux raisons. Tout d’abord, il y a l’écosystème tourné vers l’énergie qui fait partie des trois grands moteurs de la région avec l’intelligence artificielle/les objets connectés et la robotique industrielle. Pour rappel, l’énergie est l’une des spécialisations historiques de l’ESME Sudria et c’est même avec l’énergie que le campus parisien a ouvert pour la première fois son cycle en apprentissage il y a quelques années. Il semblait donc logique que Lille s’y prête à son tour. Quant à la deuxième raison, elle concerne tout simplement les étudiants eux-mêmes : nombreux sont ceux qui, dans le bassin lillois, nous ont régulièrement émis le souhait de pouvoir se lancer dans l’apprentissage. Nous avons donc travaillé sur le sujet afin de pouvoir enfin monter cette formation.

Quel est le profil des étudiants qui souhaitent se tourner vers l’apprentissage ?
L’apprentissage s’adresse avant tout à des élèves plutôt posés et concernés, disposant d’une certaine maturité et ayant envie d’aller à la rencontre du monde professionnel, d’imaginer le futur en s’y frottant concrètement. D’ailleurs, ils ont souvent déjà des projets et des entreprises en tête ! Ils préfèrent privilégier le rythme de l’alternance à celui d’une vie étudiante classique nourrie par les associations, pour se confronter au plus tôt au métier d’ingénieur. Évidemment, de par ce profil, ces élèves se doivent également d’avoir une importante capacité de travail car, en plus de suivre les mêmes cours que leurs camarades du cursus initial, ils devront assimiler les connaissances transmises par l’entreprise et répondre aux demandes de cette dernière. Ce mélange fait la force de l’apprentissage, mais il n’est pas forcément fait pour tout le monde.

Même si les acteurs de l’énergie dans les Hauts-de-France sont nombreux à être à l’affut de jeunes talents, un étudiant pourra aussi travailler dans une autre région s’il en a l’envie

Un des avantages pour le futur apprenti lillois, c’est qu’il pourra emmagasiner trois années d’expérience professionnelle en parallèle de ses études : il n’aura ainsi pas de phase de transition entre les études et l’entreprise pour être tout de suite opérationnel à la fin du cursus, voire apte à relever des défis plus conséquents.
Cela se vérifie très souvent à travers l’évolution des missions que l’entreprise propose à l’apprenti au fur et à mesure. Généralement, plus l’étudiant est impliqué, plus l’employeur lui confie des missions intéressantes à mener avant même l’obtention du diplôme. C’est d’ailleurs pour cette raison que les périodes en entreprise deviennent de plus en plus longues au cours du cursus. C’est un souhait partagé par l’élève et l’entreprise !

Comment s’organisent ces périodes justement ?
Au début de la formation, les étudiants alterneront entre quelques semaines à l’école et quelques semaines dans leur entreprise. Puis les périodes s’allongeront au fur et à mesure du cursus. Ainsi, et même si les acteurs de l’énergie dans les Hauts-de-France sont nombreux à être à l’affut de jeunes talents, un étudiant pourra aussi travailler dans une autre région s’il en a l’envie, voire se déplacer dans le cadre de l’une de ses missions. C’est l’avantage de ne pas venir à l’école uniquement un jour par-ci, par-là, mais sur des périodes définies en amont.

Avec cette ouverture, l’étudiant apprenti de la Majeure Management de la transition énergétique pourra également réaliser toute sa scolarité à Lille, sans faire les traditionnelles 4e et 5e années à Paris.
C’est vrai. Normalement, nos étudiants lillois effectuent les deux années du Cycle préparatoire puis la première année du Cycle ingénieur avant de s’envoler pour le semestre à l’International puis de terminer leur cursus à Paris. Cela sera désormais différent pour ceux qui auront fait le choix de cette formation par l’apprentissage. Pour nous, c’est aussi une satisfaction car cela récompense notre travail avec les acteurs locaux de l’énergie. Nous sommes intégrés au pôle de compétitivité MEDEE (maîtrise énergétique des entraînements électriques), avons signé plusieurs partenariats, notamment avec des entreprises labellisées « Rev3 » (pour la 3ème révolution industrielle) et collaborons déjà avec de grands noms tels qu’Engie, EDF… Comme le montre la future création du pôle d’excellence EuraEnergie de Dunkerque, la région des Hauts-de-France veut répondre aux enjeux de la maîtrise et de la transition énergétiques. Et bien nous, à l’ESME Sudria Lille, nous sommes là pour l’y aider !

EuraEnergie / Photo Snøhetta / Santer VanHoof Architectes
Le futur pôle EuraEnergie sera situé à Dunkerque
Photo Snøhetta / Santer VanHoof Architectes

Un autre avantage de l’apprentissage, c’est l’aspect financier pour l’étudiant, non ?
Oui. Dans le cadre de cette formation, l’entreprise s’engage à prendre 100 % des frais de la scolarité à l’ESME Sudria. L’étudiant aura alors la possibilité de bénéficier de l’important réseau de l’école, mais aussi d’être rémunéré durant sa formation. Les entreprises investissent dans ces profils pour les former et, très souvent, les recruter en fin de cursus. À ce sujet, nous allons organiser trois premiers forums dédiés à l’apprentissage sur notre campus lillois afin de permettre aux étudiants et aux entreprises de se rencontrer. Ils auront lieu le jeudi 18 mars, le jeudi 6 mai et le mardi 15 juin !

Qui sont les étudiants qui peuvent prétendre à cette formation ?
Il y a d’abord les étudiants CPGE et de DUT ou BTS en lien avec l’énergie qui souhaitent nous rejoindre. Il y a aussi les étudiants actuels de 2e année de l’ESME Sudria, tous campus confondus, qui peuvent en faire la demande. Ensuite, Pour l’ensemble des candidats, nous allons faire passer des entretiens et des tests permettant de définir s’ils sont admissibles ou non. On évalue les compétences, mais aussi le savoir-être, la capacité de travail et d’adaptation en rapport avec l’exigence du monde professionnel. Pour autant, admissibilité ne signifie pas inscription car, en apprentissage, l’inscription ne se fait qu’avec la signature de trois parties : l’école, l’entreprise et le Centre de formation d’apprentis (CFA). Il y a donc un double parcours de recrutement, par l’école et l’entreprise.


L’apprentissage à l’ESME Sudria : une réussite en progression constante

La possibilité pour les étudiants de suivre le Cycle ingénieur via l’apprentissage à l’ESME Sudria a démarré dès 2002 sur le campus parisien, avec une dizaine d’étudiants séduits par cette approche alliant temps passé à l’école et temps passé en entreprise. Depuis cette première promotion, de plus en plus d’étudiants de l’école ont opté à leur tour pour l’apprentissage. Ainsi, le nombre d’apprentis ne cesse de grandir chaque année. En 2020, ils étaient près de 70 à vouloir appliquer aussitôt leurs connaissances en énergie, système embarqués ou en réseaux dans le monde professionnel !

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