Pour faire face aux enjeux climatiques et écologiques, l’ESME Sudria a intégré la notion de développement durable dans ses projets et mis en place un Parcours Energie & Environnement. Ses étudiants s’engagent également en dehors du cursus, comme à Lyon et Paris, où ils ont créé plusieurs associations pour passer à l’action.
Le monde de l’ingénierie doit se réinventer afin de faire face aux enjeux climatiques et écologiques. Consciente de cette nécessité, l’ESME Sudria a notamment intégré la notion de développement durable dans les projets menés et mis en place un Parcours Energie & Environnement pensé pour permettre aux futurs ingénieurs de relever ce défi. Mais ces derniers s’engagent également en dehors du cursus. Ainsi, à Lyon comme à Paris, des étudiants motivés ont décidé de créer des associations afin d’agir pour la sauvegarde de la planète.
On ne pouvait pas les rater : vêtus d’un pull mauve arborant une adorable mascotte (une petite tortue de mer), les membres de We Wanna Save attiraient les regards lors du dernier Forum des Associations du campus parisien de l’école. Durant cette journée spéciale, nombreux sont les étudiants à être venus discuter et se renseigner sur le stand de l’asso, pour le plus grand plaisir de Sasha Taieb (ESME Sudria promo 2023), sa présidente. « Notre association s’est lancée en 2019, mais nous avons vraiment commencé nos actions en 2020, explique l’étudiante de 3e année. Notre but est de pouvoir sensibiliser les gens à avoir un mode de vie plus écoresponsable et éthique en leur montrant qu’ils peuvent faire exactement la même chose chaque jour tout en faisant un bon geste pour la planète ! » Jeune, mais déjà très appréciée avec plus d’une vingtaine de membres, « WWS » a de l’ambition à revendre. « Comme nous sommes amenés à devenir les créateurs du monde de demain, il est important que l’on soit tous sensibilisés dès maintenant à ces enjeux, pour changer notre état d’esprit et essayer de développer tous nos projets dans l’optique de pouvoir améliorer notre planète. »
Une envie d’agir et de changer les choses
Du côté de Lyon, une autre association ne laisse personne indifférent. Il s’agit d’IDEA’s (pour Innover-Développer pour l’Environnement et l’Avenir). Elle a été créée pendant le confinement par deux étudiants de 2e année et deux étudiants de 3e année parmi lesquels Antoine Prémillieu (promo 2023), son président. « Nous sommes quatre personnes avec une conscience écologique assez forte à la base, raconte-t-il. Et l’on a eu envie de partager cela avec les autres étudiants en sortant du cadre très formel des cours, de façon plus décontractée. Notre but principal est de pouvoir les accompagner afin qu’ils puissent mieux comprendre leur impact environnemental au quotidien, au sein de l’école ou même chez eux. Cela concerne aussi bien les transports que l’énergie, l’alimentation, la mode et même les projets menés au sein de l’école. » Avec IDEA’s, Antoine espère donc pouvoir faire évoluer les mentalités et permettre à d‘autres de vivre ce fameux déclic qu’il a lui-même connu quelques années plus tôt. « Le déclic de l’écologie, je l’ai eu au lycée, en m’intéressant à la manière dont était produite la viande, en France et dans le monde. En remontant petit à petit les chaînes de production et en voyant ce qu’on mange chaque jour, on réalise qu’il y a plein de choses qui ne vont pas. On commence alors à réfléchir, à prendre conscience de ce qu’on pourrait changer nous, directement, dans nos comportements. »
Si We Wanna Save et IDEA’s sont éloignées géographiquement, leur envie de changement les rapproche. Leur première mission ? Faire passer le mot sur leur campus respectif. « Nous ne sommes pas des experts en écologie, assure Antoine. On demande seulement à pouvoir se former et l’on espère au moins contribuer à améliorer la vie sur le campus ! » Le discours est identique chez Sasha, même si l’étudiante espère bien aussi pouvoir, à terme, créer des ponts avec d’autres entités : « Pour l’instant, on souhaite gérer ce qu’il se passe à Paris. On envisage de se rapprocher d’abord d’associations comme TDO (asso de ski) ou ATV (asso de voile), pour créer ensemble de gros événements et on essaye aussi de pouvoir inciter le BDE à avoir une vision plus éthique, notamment lors des soirées. Mais une fois que l’on sera bien ancré, pourquoi pas ensuite se rapprocher d’autres campus et associations étudiantes du Groupe IONIS ! » En attendant, les deux acteurs agissent localement avec passion et détermination, multipliant les actions et événements.
Clean walks et Fresque du Climat au programme
Depuis sa création, We Wanna Save a, par exemple, déjà organisé des ventes de gourdes pour inciter les étudiants « à switcher leur comportement en consommant moins de bouteilles en plastique » et compte faire de même avec « une vente de cendriers de poche pour éviter qu’ils ne jettent leurs cigarettes par terre ». L’association souhaite aussi organiser régulièrement des événements et notamment des clean walks dans la capitale. « Un clean walk consiste à aller une après-midi dans un endroit pour ramasser tous les déchets que l’on peut trouver sur sa route, précise Sasha. Dans cette même optique, on s’est rapproché de la Ville de Paris pour que, dès qu’un événement est organisé, on puisse s’y rallier et essayer de se faire connaître même en dehors de l’école afin d’avoir un impact sur les gens. » Proposé à l’occasion du World Cleanup Day 2020 le 19 septembre dernier, le premier clean walk de l’asso a d’ailleurs attiré de nombreux étudiants. Enfin, We Wanna Save
Chez IDEA’s aussi, ça ne chôme pas. Quelques jours après la rentrée, l’association proposait ainsi à une cinquantaine d’étudiants de différentes années de participer à une Fresque du Climat dans les locaux de l’école. « C’était un atelier ludique et créatif autour des enjeux climatiques, rembobine Antoine. Les participants étaient répartis en groupes et échangeaient pendant deux heures sur le fonctionnement et les conséquences du dérèglement climatique : ils essayaient ainsi de trouver les liens de cause à effet entre différents éléments ayant un impact environnemental. » Une bonne entrée en matière qui sera bientôt suivie d’autres activités, IDEA’s souhaitant se lancer dans l’organisation de conférences « pour ramener à l’ESME Sudria des personnes connaissant très bien le sujet » ou proposer des petites soirées et des jeux « pour fédérer autour de l’association ». Surtout, l’équipe d’Antoine implique également le corps enseignant. « Par exemple, avec Monsieur Stéphane Feret, professeur d’électronique analogique, nous avons lancé une idée auprès des étudiants de 2e année : la réalisation d’un distributeur automatique de couverts consignés. En effet, de nombreux étudiants amènent généralement leur plateau repas pour manger à la pause déjeuner. S’ils oublient leurs couverts, plutôt que d’aller acheter des couverts en plastique, cette machine pourrait, contre une consigne d’un ou deux euros, leur distribuer un set de couverts propres. Une fois le repas fini, ils les ramènent et peuvent ainsi récupérer leur consigne. » Un moyen d’allier travail technique et dimension écologique.
Un atout pour le futur
Unis par leur passion pour l’ingénierie et leur envie de protéger l’environnement, Sasha comme Antoine affirment enfin apprécier être dans une école comme l’ESME Sudria, en phase avec son époque et capable d’adapter sa formation. Ce n’est pas pour rien si Sasha a choisi de rejoindre le Parcours Energie & Environnement (« Cela me plaît énormément. Je trouve que c’est super intéressant ce qu’ils font et qu’ils nous laissent mener nos projets. ») et si deux des membres fondateurs d’IDEA’s ont décidé de prendre part au « Plan Vert » de l’école, inscrivant cette dernière dans une politique attachée au développement durable. Pour Antoine, cet engagement de l’ESME Sudria n’est pas qu’une source de motivation supplémentaire : c’est surtout une vraie plus-value pour les futurs diplômés. « De toute manière, l’écologie est un sujet d’actualité et il continuera à l’être à l’avenir. Faire partie d’une école positionnée à ce niveau et qui propose même une spécialisation en rapport avec ça, c’est clairement un avantage selon moi. » Et un bon moyen de révolutionner le monde de l’ingénierie. « On ne peut plus aujourd’hui se permettre de créer des solutions que l’on qualifie d’innovantes mais qui continuent de polluer, d’avoir un impact négatif sur l’environnement ! »
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