Epitech Experience : le meilleur de l’innovation informatique

Chaque année, ce rendez-vous permet de découvrir les Epitech Innovative Projects (EIP), les projets de fin d’études portés par les étudiants de 5e année. Des réalisations qui ont mobilisé les élèves pendant plus de deux ans en imaginant des solutions innovantes à un problème, un besoin ou un défi sociétal. Les 24 et 25 janvier, plus d’un millier de visiteurs ont ainsi pu découvrir les 119 EIP de la promotion 2020 rassemblés lors d’un forum au campus Paris Kremlin-Bicêtre, avec en parallèle des conférences sur l’innovation et le futur de l’informatique.

Pendant deux jours, les locaux du campus parisien de l’école ont pris des allures de « mini CES » – le célèbre salon de l’innovation qui se tient chaque année à Las Vegas. Lors de cette édition 2020, 119 projets de fin d’études ont été présentés, regroupés autour de sept thèmes principaux ; data, entertainment, e-santé, fintech, jeux, social et tech. Ces EIP permettent aux étudiants de mettre en application les connaissances qu’ils ont acquises pendant leurs cinq années d’études – l’aboutissement de la scolarité qui fait le pont vers la vie professionnelle. « Consécration d’un travail mené en groupe par les étudiants pendant deux ans lors du Cycle de l’Innovation, l’EIP propose une solution originale à un problème posé, explique Emmanuel Carli, directeur général de l’école. À Epitech, nous croyons en une éducation humaniste, et parce que l’informatique impacte de manière profonde le secteur économique et la société, nous incitons les étudiants à porter des EIP forts techniquement et ouverts sur les problématiques sociétales. Afin de transformer une idée en prototype et parfois en projet entrepreneurial commercialisable, ils sont aidés et challengés par des professionnels. »

La tech for good à l’honneur

Parmi ces projets, les meilleurs ont été présélectionnés dans chacune des villes du réseau métropolitain de l’école pour participer au Trophée Epitech Experience. Un jury composé de professionnels de l’écosystème numérique a ensuite désigné comme vainqueur de cette nouvelle édition Fire (Marseille). Il s’agit d’une solution de détection de feux fonctionnant grâce à un algorithme d’analyse de signature thermique, qui peut différencier un départ de feu d’une intrusion humaine. En identifiant les facteurs aggravants sur le terrain, avec l’aide des pompiers et des services sécurité des sites industriels, elle permet d’établir une stratégie en temps réel afin de limiter les coûts, les dégâts environnementaux, matériels et humains. En deuxième position, RailZ (Nancy) : une application d’information ferroviaire collaborative qui offre aux usagers une information en temps réel de l’état de leur ligne ou de leur gare. ToFeet (Montpellier) une semelle connectée destinée aux diabétiques souffrant d’une perte de sensibilité de la voûte plantaire. Le vainqueur a remporté six mois d’incubation chez IONIS 361 et les autres lauréats trois mois. Le jury a également eu un coup de cœur pour Pictalio (Bordeaux), une plateforme de vente et d’achat de contenus visuels dédiés à l’actualité, à laquelle peuvent contribuer tous les particuliers.

Du développement à l’entrepreneuriat

En parallèle du salon présentant les projets étudiants, plusieurs conférences ont mis à l’honneur des personnalités marquantes de l’écosystème numérique. Parmi elles, Luc Julia, expert mondialement reconnu de l’intelligence artificielle, cocréateur de Siri, et Oussama Ammar, cofondateur de l’incubateur The Family, venu parler de l’avenir de l’entrepreneuriat dans la tech. Alors que les outils de développement se sont considérablement améliorés et deviennent accessibles à tous, il a expliqué que le développeur devait désormais sortir de ses fonctions de base, dans un univers de plus en plus concurrentiel. Une considération justement prise en compte dans la pédagogie de l’école, qui s’illustre dans les EIP présentés lors de ce rendez-vous qui a permis à Oussama Ammar de croiser « énormément de talents et de gens enthousiasmants ».

« J’ai été bluffé par la maturité des jeunes gens qui étaient là, venus présenter leurs projets. Epitech Experience est un endroit où j’ai toujours plaisir à venir ! »

Raouti Chehih, CEO d’EuraTechnologies

Même son de cloche pour Raouti Chehih, CEO d’EuraTechnologies, qui a présidé le jury du Trophée : « J’ai été bluffé par la maturité des jeunes gens qui étaient là, venus présenter leurs projets. J’ai aussi été bluffé par leur capacité à s’intéresser à des sujets plutôt verticalisés, sur lesquels au départ ils ne sont pas vus comme des experts. J’ai enfin été bluffé par l’énergie qu’ils y mettent : ils sont concentrés et sérieux. On sent qu’ils ont été préparés et je veux vraiment féliciter l’équipe pédagogique. Je suis venu l’année dernière et celle d’avant : Epitech Experience est un endroit où j’ai toujours plaisir à venir ! » Le rendez-vous est donc déjà pris l’année prochaine pour découvrir les projets de la promotion 2021.


« Les projets de plus en plus complets et appliqués »

Emmanuel Carli, directeur général d’Epitech

Comment s’est déroulée cette nouvelle édition ?
Epitech Experience 2020 a franchi une nouvelle étape. D’abord, au niveau de la mise en scène, de la scénographie et de l’organisation, qui ont été très qualitatives. Ensuite au niveau des invités : nous avons fait venir plusieurs grands noms. Les projets présentés par les étudiants sont de plus en plus complets et appliqués : ils sont intelligibles et utiles, bien qu’ils puissent néanmoins encore progresser sur la partie business, marketing et communication.

Que pensez-vous des EIP vainqueurs du Trophée 2020 ?
Ce qui fait le point commun de ces vainqueurs, comme chaque année, est qu’il s’agit de projets dont le jury comprend clairement la nature du problème à résoudre, le potentiel du marché et les clients. Dès que l’on a affaire à des projets trop compliqués à saisir, dans l’ensemble des composantes, cela ne fonctionne pas. Il suffit de voir le podium. Fire, une solution de détection de feux, est en plein dans l’actualité, avec les incendies en Australie ou encore l’accident de l’usine Lubrizol. RailZ, une application d’information ferroviaire collaborative, répond à un vrai problème d’information sur l’état de la flotte. Quant à ToFeet, elle propose une semelle connectée pour diabétiques qui perdent leur sensibilité plantaire. Ces trois projets sont appliqués et s’inscrivent dans une réelle volonté de résoudre des problèmes concrets. Notre ambition est que ces projets soient encore plus aboutis et nous allons pour cela renforcer un peu plus notre accompagnement sur l’entrepreneuriat avec un réseau de mentors encore plus étoffé. Nous sommes sur la bonne voie, car une véritable dynamique s’est installée ces dernières années avec des projets dont on a beaucoup parlé.

« Nous avons accru nos exigences. »

Le profil des diplômés d’Epitech, au-delà des compétences techniques, semble être de plus en plus complet.
Oui. Ce sont toujours des techniciens – dont le niveau a augmenté car nous avons accru nos exigences sur les projets d’un point de vue technique – mais nous les confrontons à d’autres questions sociétales : nous les plongeons dans des environnements qui les amènent à se poser ce genre de problématiques, aussi bien à l’extérieur que pour eux-mêmes, en organisant régulièrement des rencontres, par exemple sur l’avenir de l’e-santé. Cela contribue à proposer des EIP en phase avec de grands enjeux sociétaux. Nous leur apprenons à se connaître, à savoir quelles sont leurs limites, comment s’entourer…

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