Dossier #52

Étudiants et sportifs de haut niveau

Ce mois-ci, nous vous emmenons à la rencontre d’étudiants qui ont fait le pari de mener de front études et carrières sportives de haut niveau. Tous ont en commun une grande capacité d’organisation et une rigueur qui leur permettent de jongler entre entraînements intensifs, cours et examens. Un choix parfois difficile qui se fait souvent au prix de nombreux sacrifices. Mais quoi de plus beau que de poursuivre ses rêves ? En les écoutant, cela ne fait aucun doute. Dans cette quête, ô combien exigeante et qui sera, à ne pas douter, couronnée de succès, nos écoles sont là pour les accompagner. Car leur mission première est de les amener à se réaliser.

Beaucoup d’organisation et d’optimisation, pour être
sur tous les fronts

Considérées comme les plus grands espoirs français de la natation synchronisée, les deux jumelles découvrent ce sport par hasard, invitées à 6 ans, « au gala d’un copine. On a eu un coup de cœur pour ce sport : nous étions déjà très à l’aise dans l’eau et aimions beaucoup la danse. Du coup, on a dit à nos parents que c’était ce que nous avions envie de faire. Depuis, nous n’avons jamais arrêté. » Et tout va s’enchaîner très vite : elles commencent immédiatement la natation synchronisée et décrochent à 14 ans leurs premiers titres nationaux juniors (en individuel et en duo), avant même d’avoir intégré l’Insep, le prestigieux centre de formation des sportifs français. Elles le feront l’année suivante. Depuis, Charlotte et Laura vont multiplier les distinctions, aussi bien en France qu’à l’international. Parmi leurs nombreux titres, on peut citer leur 8e place en duo libre et leur 5e en highlight aux championnats du Monde en 2019. Alors que le premier confinement les avait totalement éloignées des bassins, elles ont repris l’entraînement en mai. Une période très courte pour les deux sœurs qui ont dû travailler intensément avant de rejoindre le tournoi de qualification olympique qui a eu lieu à Barcelone du 10 au 13 juin et où elles ont décroché leur billet en duo pour les Jeux Olympiques de Tokyo de cet été.

« Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est parce que nous pouvons nous entraîner des heures ; l’eau a toujours été notre élément. Cette année, notre rythme d’entraînement a beaucoup évolué car nous sommes en année olympique. Nous nous entraînons entre 7 et 9 h par jour, soit près d’une quarantaine d’heures par semaine. » Mais comment font-elles pour mener de front leurs études d’ingénieures aéronautique à l’IPSA où elles ont retrouvé leur frère qui « leur a trop donné envie de rejoindre l’école » ? « C’est beaucoup d’organisation et d’optimisation, pour être sur tous les fronts, car nous travaillons souvent le soir après les entraînements. » Une performance pour les deux sœurs âgées de 22 ans, qui passent la plus grande partie de leur temps dans l’eau au sein de l’équipe de natation synchronisée de l’Insep avec 14 autres jeunes filles.

Quand on leur demande comment elles gèrent la pression, elles répondent en chœur : « Ça s’apprend ! Cela fait quelques années que nous sommes suivies par un préparateur mental qui nous apprend à gérer les compétitions et la vie de groupe, car c’est très important d’avoir un groupe solide, sain et très fort. On sait aussi que l’on peut compter sur le soutien l’une de l’autre, de notre famille et nos amis. Ça aide beaucoup. Après, on ne va pas se mentir, la pression est très forte pendant les compétitions. Mais on s’entraîne tellement dur tous les jours qu’on est prêtes ! La nation artistique est un sport de jugement, donc on doit se montrer à chaque fois sous notre meilleur jour. » Un sport où « les places sont très chères et le classement très ancré », mais ne demande qu’à bouger avec Charlotte et Laura.

Outre les JO de Tokyo, leur objectif reste, comme pour beaucoup de sportifs français, ceux de Paris qui se tiendront en 2024. « Mais notre but est également de poursuivre nos études, coupent-elles. Comme nous ne sommes pas un sport professionnel, c’est très important. Sans parler d’une blessure qui peut totalement bouleverser une carrière. Nous répétons souvent que nous avons deux rêves : devenir ingénieures aéronautiques et faire les JO ! Si nous sommes concentrées sur les Jeux, ce n’est pas pour autant que l’on va abandonner l’autre de ces rêves. »

 

Nous avons deux rêves : devenir ingénieures aéronautiques et faire
les JO !

Pour cela, elles peuvent compter sur le soutien de l’IPSA : « Nous souhaitons vraiment remercier l’école qui nous soutient dans ce projet. Sans elle, on ne pourrait faire tout ce qu’on fait. L’IPSA nous permet d’aménager nos études pour pourvoir poursuivre notre carrière. C’est vraiment un rêve et l’école nous permet de ne pas avoir à choisir entre le sport et les études – ce qui nous a toujours tenu à cœur. Compte tenu des plannings qui ont beaucoup changé à cause du Covid, l’école a été très compréhensive et s’est totalement adapté à nos contraintes. Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir une école qui soutient autant les sportifs dans leurs projets. »

En attendant qu’elles deviennent ingénieures, nous leur souhaitons de poursuivre leur formidable carrière et de briller dès cet été à Tokyo…

Ne pas se
démoraliser
face à la difficulté

À peine âgée de trois ans, Léna commence le ski nautique, grâce à son père, passionné par ce sport, qui décide de construire un plan d’eau, Eurolac, dans le Jura à proximité de la maison familiale en Suisse. « Directement jetée à l’eau, j’ai tout de suite adoré les sensations fortes et la vitesse. Puis je me suis rapidement perfectionnée grâce à des coaches qui m’ont accompagnée » et un entraînement quotidien. Un cocktail gagnant qui lui permet de remporter de nombreux championnats nationaux dans les catégories de jeunes, de 2012 à 2018, et d’intégrer l’équipe suisse de ski nautique à l’âge de 14 ans.


Au début de sa carrière, Léna fait les « 3D », à savoir les trois disciplines du ski nautique : slalom, figures et sauts. Mais une blessure au genou l’oblige à mettre de côté les sauts. Un handicap qui ne l’empêche pas de finir 3e aux Championnats d’Europe U17 en slalom et 5e en figures. Son meilleur souvenir ? « Les Championnats du monde, car toutes les nationalités sont représentées. J’adore cette ambiance, ce mélange de cultures et le fait de parler des langues étrangères. On y fait plein de rencontres ! » Lors de sa dernière participation en 2019, elle se classe 7e en slalom et 6e en figures. « Le ski m’a permis de beaucoup voyager, notamment aux États-Unis, en Ukraine, au Canada ou encore en Espagne ; c’est quelque chose que j’aime beaucoup. »

Avec une très bonne organisation et malgré un emploi du temps très chargé, Léna réussit à mener de front ses études et sa passion. « Bonne élève, j’ai réussi à très bien corréler les deux : je faisais immédiatement mes devoirs ce qui me permettait de trouver du temps pour m’entraîner et mon école était très compréhensive. » Grâce à sa Swiss Olympic Card, elle peut ainsi rejoindre les compétions en parallèle de sa scolarité. Malheureusement, la crise du Covid-19 va porter un coup d’arrêt à sa carrière, qu’elle avait déjà un peu mise de côté en rejoignant l’ISEG Lyon l’année dernière. Cet hiver, elle a quand même pu partir au Club Med de Cancun pour y former les équipes sur place. Mais elle compte bien reprendre l’entraînement cet été.

Quand on lui demande ce que lui a apporté la pratique du sport à haut niveau, elle est incapable de répondre tant « cela fait partie [d’elle] depuis si longtemps ». Elle a néanmoins « appris à gérer le stress, transformer l’adrénaline en moteur et ne pas se démoraliser face à la difficulté ou aux mauvaises performances ». Et s’il fallait lui trouver un adjectif pour la définir, ce serait celui de « perfectionniste », tant elle a su mener de front compétitons, entraînement intensif et études. Sans doute une qualité familiale, puisque sa sœur Alizée possède, elle aussi, un impressionnant palmarès dans la même discipline, avec plusieurs de titres mondiaux. Pour le plus grand bonheur de leur père, bien inspiré lorsqu’il a eu l’idée de construire son plan d’eau…

J’ai appris à être
concentré à 100 %
dans mes études
et à moto

Une histoire de famille. « J’ai un père qui roulait beaucoup et qui m’a plongé très jeune dans la moto, explique Victor. J’ai commencé tout petit et à 12 ans, il m’a proposé de faire du motocross, ce que j’ai fait pendant trois ans. Mon coach, Thibaut Nagorski (champion de France Promosport 600 cm3 2018), m’a ensuite orienté vers la piste, pensant que je pourrais plus rapidement me développer. » Une idée judicieuse, puisqu’après deux années d’entrainement, il participe à ses premiers Championnats de France en 125 cm3. Un an plus tard, il passe en 400 cm3 et « commence à avoir [ses] premiers bons résultats », dont une 2e place sur 45 pilotes sur l’emblématique circuit de Magny-Cours. « C’est à ce moment-là que j’ai pu commencer à montrer ce que je valais et faire mes preuves. »


Depuis deux ans, il concourt en 600 cm3 dans le Championnat Promosport, tremplin pour les pilotes souhaitant accéder aux championnats mondiaux et d’endurance. Mais comme beaucoup de sportifs, sa carrière a été mise entre parenthèses avec la crise sanitaire, depuis plus d’un an. Son objectif ? « Comme tout compétiteur, c’est bien évidemment de décrocher le titre de champion de France. Je m’étais fixé deux ans pour y arriver avant le Covid. Actuellement, c’est compliqué de se projeter et je prends les courses les unes après les autres, pour m’améliorer, m’entraîner et être au maximum quand tout reviendra à la normale. »

Mener des études d’ingénieurs en informatique – un secteur qui l’a toujours passionné – avec une pratique sportive à haut niveau n’est pas simple. Mais Victor a su convaincre l’école qu’il était capable de le faire, comme au lycée : « C’est une question de gestion de son emploi du temps. Il faut prendre de l’avance, pour pouvoir être à l’aise dans ses études et sur la moto. Car le plus important de ne pas penser à mes études quand je suis à moto, ni à la moto quand j’étudie… J’ai appris à être concentré à 100 % dans mes deux activités. Pour cela, je garde un rythme d’entraînement cohérent avec mes objectifs sans pour autant délaisser ma scolarité. » Contrairement à beaucoup d’autres sports que l’on peut pratiquer en continu, Victor doit consacrer des journées entières à rouler sur piste, surtout quand les beaux jours reviennent, tout en veillant à louper le moins de cours. D’autant plus que les circuits ne sont pas très nombreux et qu’il doit parfois partir à l’étranger pour s’entraîner.


« Comme tous les sports mécaniques, la moto est un sport d’équipe. Je suis suivi par des professionnels (un coach, un mécanicien, des préparateurs, une concession…) mais aussi et surtout par ma famille et mes proches, en soutien de tous les instants. On pourrait penser que c’est la moto qui détermine la performance. Or, la condition physique et mentale sont primordiales. Plusieurs fois par semaine, je fais de la course à pied, et je fais beaucoup de gainage et de renforcement musculaire, pour arriver à encaisser le choc et l’intensité des courses. » En se passionnant pour la course moto, Victor ne s’est sans doute pas facilité la tâche, car « c’est un sport très cher », en particulier pour les amateurs qui sont constamment à la recherche de sponsors pour poursuivre leur carrière. Mais ça n’est pas un problème pour ce futur ingénieur qui sait qu’on ne réussit vraiment qu’en équipe et ne manque jamais une occasion de remercier celles et ceux qui l’entourent.




Arriver au bout de ce que j’ai commencé

« Avant de commencer l’haltérophilie, je ne connaissais même pas cette discipline, sourit Charlotte. Je n’imaginais pas qu’autant de monde pouvait s’y intéresser et j’ai d’ailleurs pensé que ce sport était exclusivement réservé aux hommes. Beaucoup de mes proches l’envisageaient d’ailleurs comme un univers de ‘bourrins’ ! Alors que pas du tout ! » Son histoire d’amour avec cette discipline olympique commence un peu par hasard, lorsqu’après l’obtention de son bac, elle cherchait une salle pour continuer à pratiquer la gymnastique – une discipline qu’elle a pratiqué pendant toutes ses études secondaires avec (tout de même) une participation aux Championnats de France par équipe : « J’accompagnais un ami en Staps. J’ai tout de suite aimé l’ambiance, les gens étaient très sympas et c’était très convivial. Plus le temps passait et plus on me disait que j’avais un potentiel et que je devais continuer. »

 

Après quelques semaines d’entraînement, Charlotte commence alors la compétition. Dès sa première année, elle se qualifie pour les Championnats fédéraux et loupe, d’un seul kilo les qualifications pour les Championnats de France : elle doit, sur deux mouvements, en soulever un certain nombre en fonction de sa catégorie de poids, 49-55 kg, soit 138 kg cumulés. Une belle performance pour une débutante ! « J’avais un peu paniqué et perdu mes moyens face à l’enjeu et une compétition totalement inédite pour moi. Mais contrairement à la gymnastique, où les filles sont dans une grande rivalité, l’haltérophilie est un petit milieu où tout le monde s’encourage. » Un semi-échec qui ne l’empêche pas de rebondir l’année suivante alors qu’elle est à l’ESME Sudria Lyon, où elle se qualifie directement pour les Championnats de France 2020. Mais comme dans de nombreuses disciplines, la crise sanitaire va avoir fois raison des compétitions.

« Depuis, les salles n’ont toujours pas rouvert. Tout s’est arrêté assez brutalement. Mais j’ai eu la chance, de partir en Corée du Sud pour mon semestre international, l’année dernière. Là-bas, j’ai pu continuer à m’entraîner même si nous étions très peu de filles. De retour en France, c’était toujours impossible de continuer. Et cette saison, il n’y a que les professionnels qui peuvent fréquenter les salles de sport. » Une situation certes compliquée, mais qui ne décourage pas la future ingénieure : « Participer aux Championnats de France n’est pas donné à tout le monde. C’est un objectif que j’aimerais atteindre dès que cela sera possible ! » Pour cela, elle espère retrouver rapidement ses anciennes habitudes lorsqu’elle pouvait s’entraîner au moins trois fois par semaine – une fréquence qui augmentait à mesure que les compétitions approchaient.

Quand on lui demande ce que lui a apporté ce sport, elle répond sans hésiter « la confiance en moi ! Quand on se retrouve seule sur un plateau, il n’y a personne pour nous aider et il faut assurer. Sur le coup, on a un peu peur et pas forcément l’envie d’y aller. Mais on apprend à se dépasser et l’on en ressort grandit. » Son avenir ? Elle va effectuer sa dernière année à l’Université de Sherbrooke, au Canada, pour y décrocher un double diplôme. Elle y posera ses valises début août, le temps d’effectuer une quarantaine et avec l’objectif de pousser à nouveau les portes d’une salle, car « elles sont toujours ouverte là-bas. J’espère pouvoir m’inscrire dans un club pour y faire une saison. Car j’aimerais arriver au bout de ce que j’ai commencé ! » C’est tout ce qu’on lui souhaite…

Bien qu’elle ne soit pas sportive de haut niveau, Rose a lancé #Jesuismoi, une chaîne consacrée au handisport avec des témoignages touchants, encore trop rares médiatiquement.

Son idée a germé fin 2020, intimement liée à son histoire personnelle : « Mon père était handicapé depuis sa naissance, explique-t-elle. Vivre avec un parent en situation de handicap fait voir le monde autrement, comme le regard et les actions des gens. Son parcours a été très difficile, car malgré son hémiplégie, il a pu vivre des moments ‘comme tout le monde’. Mais on lui a refusé de nombreuses choses comme l’accès à l’école ou au travail. Nous avons dû nous battre pour qu’il ait quotidien normal, alors que ça ne devrait pas être le cas. En tant qu’enfant, ce fut aussi compliqué. Certains me demandaient si c’était contagieux ou refusaient d’être ami avec moi. Cela fait grandir très vite et donne un sacré recul par rapport à la vie. Vers 50 ans, le handicap de mon père a commencé à s’aggraver et son état s’est dégradé. À 52 ans, alors qu’il était seul, il a passé une nuit au sol, est tombé dans le coma, puis est devenu tétraplégique. Un long combat a alors débuté et mon père n’a jamais baissé les bras. Sa victoire était de pouvoir changer de chaise tout seul, s’aliter et faire sa toilette. Il y est arrivé au bout de trois ans ! Sa force et sa détermination m’ont inspiré pour #Jesuismoi. Au fond, son parcours, c’est celui de milliers de personnes qui se battent avec une maladie, un handicap ou un accident, qui bouleverse leur quotidien. Ces personnes se battent et peuvent parfois donner tort aux médecins ! »

Doucement, la chaîne prend forme dans la tête de Rose, mais la perte de son père va accélérer les choses. « Ce projet, je l’avais écrit pour lui, poursuit-elle. Mais parler de lui à travers les autres, c’est une belle façon de lui rendre hommage. » Elle commence alors à contacter des athlètes handisports dont elle suivait la carrière. Rapidement, ses sollicitations rencontrent un accueil très favorable, « alors que je n’avais aucun contenu à leur présenter ». C’est ainsi que l’aventure commence et les entretiens s’enchaînent. Elle est aidée par le Studio Vermouth pour la partie technique, le groupe Nagoya pour la musique et Anaïs Courtin pour le graphisme. Une aventure collective « qui prendra le temps qu’il faudra pour se développer », mais un « projet que je ne lâcherai pas » insiste la jeune femme, également soutenu par Décathlon, chez qui elle effectue son alternance comme chargée de communication interne, et la Fédération française handisport qui met à sa disposition son carnet d’adresse.

Parler de lui à travers les autres

Initialement focalisée sur des athlètes, #Jesuismoi s’ouvre progressivement à d’autres profils, comme des comédiens ou des anonymes, qui tous vivent avec un handicap, reviennent sur leur quotidien et font preuve d’une résilience hors du commun. « C’est un projet avant tout pédagogique, poursuit Rose. L’idée est de parler du handicap sous toutes ses formes et parfois même lorsqu’il est invisible. C’est une dimension dont les gens ne se rendent pas compte. Ils peuvent d’ailleurs être très blessants. Je veux montrer qu’on peut vivre avec un handicap. Toutes ces personnes peuvent aider les autres personnes en situation de handicap. Loin de montrer des parcours ‘idylliques’ on y découvre des vraies forces de caractères qui ont su surmonter les épreuves et rebondir. » Un point commun partagé par Rose et ses invités.

Ne jamais abandonner et avoir un bon mental

Impossible de terminer un dossier consacré aux sportifs de haut niveau sans parler des cyber-athlètes. C’est le cas d’Emeric Aubert, qui aspire à devenir joueur professionnel sur Overwatch, un jeu de tir (FPS) se jouant à 6 contre 6 dans un univers futuriste. « Ce jeu possède différents objectifs, explique l’étudiant. Mais il se résume surtout à de la stratégie. J’ai commencé à y jouer il y a quatre ans et de façon compétitive il y a deux ans. » À terme, son objectif est d’intégrer l’Overwatch League, la ligue professionnelle dédiée à ce titre. Depuis ses débuts, il a remporté plusieurs compétitions, principalement des tournois communautaires qui rassemblent à chaque fois plus d’une soixantaine de joueurs.

Devenir joueur professionnel n’est pas simple, « encore moins sur Overwatch, auquel peu d’écoles préparent hormis PHG ». Son quotidien ? « C’est énormément de travail, comme un footballeur professionnel. Les joueurs professionnels s’entraînent 10 à 12 heures par jour, j’essaie de m’en rapprocher le plus possible, en particulier aux heures où je suis le plus performant – en général en début d’après-midi. Je suis accompagné par un coach mental qui nous apprend à gérer nos émotions, la pression mais aussi comment avoir une bonne alimentation, combien de temps il faut dormir, faire du sport pour booster les réflexes et avoir une meilleure concentration. » Qu’est-ce qui fait un bon cyber-athlète ? « Avant tout, de pas avoir peur de perdre et savoir prendre du recul sur soi. Il faut accepter les critiques et vouloir toujours aller plus haut. Un pro recherche toujours la nouveauté, la difficulté et la remise en question. Il ne faut jamais abandonner et avoir un bon mental. »

À la rentrée prochaine, il effectuera une année d’excellence au sein de PHG Academy. Celle-ci lui permettra d’intégrer des structures reconnues pour devenir définitivement un cyber-athlète professionnel. D’ici là, il est déjà en contact avec certaines équipes pros qui voient en lui un grand espoir. « Je vais devoir faire mes preuves cet été et l’année prochaine, encore travailler pour devenir plus fort et assurer. » Un objectif à portée de main pour l’étudiant à la tête bien faite : « Il ne faut jamais oublier que le jeu vidéo est avant tout un divertissement, rappelle-t-il. Il faut donc toujours reprendre du plaisir, même quand on est professionnel. »

 

 

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