Jusqu’au 27 juin, le campus de Strasbourg accueille une exposition dédiée au mythique musicien américain. Organisée depuis de longs mois par six étudiants de l’ISEG, elle présente des objets de collection, dont plusieurs instruments, et des images de concert inédites. Elle s’accompagne d’un programme digital, avec une série de vidéos permettant de découvrir l’événement.
Un événement unique. L’idée de Prince, The Purple Experience a germé dans la tête de Fabienne Isaac et son mari qui possèdent une importante collection de disques, d’instruments et d’objets en lien avec le célèbre musicien américain disparu en 2016. Avec d’autres fans et collectionneurs, ils se disent qu’il serait dommage de ne pas en faire profiter le grand public. Il y a un an, ils rencontrent Jacques Zucker, qui accompagne l’ISEG Strasbourg dans ses relations presse. Il présente le projet à l’école qui va naturellement accepter d’ouvrir ses portes pour l’occasion et proposer à un groupe d’étudiants d’accompagner les collectionneurs. Initialement prévue en janvier, l’exposition va finalement se dérouler en juin. Elle permet de découvrir une quarantaine de disques d’or, des photos de Pierre Terrasson spécialiste de la scène rock des années 1980-90, une chanson écrite de la main de l’artiste, une paire de chaussures lui ayant appartenu, plusieurs instruments et plein d’autre surprises…
« Depuis le début les étudiants de l’ISEG font un travail considérable, explique Fabienne Isaac. En particulier pour la promotion, la communication et actuellement pendant l’exposition. » Le projet a ainsi été coordonné par un groupe d’étudiant de 1re et 4e année – David, Darius, Lucile, Ludovic, Noémie et Solène – dans le cadre de leur cursus, accompagnés par Adrien Ruffier, responsable de la communication de l’école. « Nous avons essayé de faire vivre la légende Prince à travers les yeux des collectionneurs, détaille Ludovic Tahon (ISEG promo 2022), qui encadre la partie digitale de la manifestation. L’idée est de porter un regard neuf sur un artiste que les étudiants ne connaissent pas forcément, comme moi. Nous avons décidé de créer un festival numérique, avec des vidéos sur la page Facebook de l’événement. Pour cela, nous sommes allés à la rencontre des collectionneurs. Cette partie digitale, très importante, nous permet de proposer un événement hybride, en physique et en digital pour tous ceux qui ne peuvent pas se déplacer à Strasbourg. La portée et la visibilité de l’exposition est de plus en plus grande. »
Un succès physique et digital
Prince, The Purple Experience est d’ores et déjà un succès. Aussi bien en présentiel avec plus de 200 visiteurs par jour le week-end, qu’en ligne, avec plus de 1 200 abonnés et de nombreuses retombées dans les médias (France 3, France Bleu, dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Mediapart ou encore Le Parisien). Et demain, que va devenir l’exposition ? « C’est en discussion, poursuit Ludovic Tahon. Nous avons été contactés par des collectivités de la région qui souhaitaient l’accueillir. Avec nos partenaires, de nombreuses portes se sont ouvertes et nous réfléchissons à la suite. Et sur notre page Facebook, nous allons continuer à détailler en vidéo les objets et les œuvres avec les collectionneurs. » Selon Fabienne Isaac, « il est fort probable que l’exposition soit prochainement accueillie à Paris », ce qu’a confirmé le critique Philippe Manoeuvre sur RFM. Une chose est sûre : comme Prince, elle continuera à vivre.
Si vous n’êtes pas familier avec The Artist, l’événement est l’occasion de découvrir un musicien contemporain de légende. Sans doute l’un des plus collectionnés et adulés à travers le monde, par des fans comme Fabienne et ses amis, intarissables sur le sujet. Et s’il fallait commencer par un album ? « C’est impossible, car cela reviendrait à exclure les autres, répond la collectionneuse. Tout dépend de la sensibilité de chacun, que vous soyez plutôt rock, funk ou jazz. Mais pour quelqu’un qui ne connaît pas du tout, je proposerais de commencer par Purple Rain, dont tous les titres sont vraiment excellents. » Son sixième album, la bande originale d’un film qui « l’éleva au rang de superstar », considéré comme « une pièce maîtresse de la culture musicale contemporaine » et a donné son nom à cette exposition.