My home is your home est un site qui recense et liste, partout dans le monde, des logements temporaires pour les réfugiés. Développé par Alexis Schechter (Epitech Technology Paris promo 2014), il recense aujourd’hui plus de 700 logements libres dans une quinzaine de pays. Il s’adresse à tous les réfugiés, en particulier ceux touchés par le conflit en Ukraine, qui peuvent ainsi y recevoir une aide gratuite pour trouver un d’hébergement. My home is your home devrait prochainement être présenté aux autorités françaises pour être associé aux différentes solutions développées par celles-ci.
Ancrée dans l’adn d’Epitech Technology, la Tech for Good vise à accélérer au moyen de solutions digitales la transition vers une société plus durable, responsable et solidaire. Avec le projet « My home is your home », Alexis Schechter (alumni Epitech Technology, promo 2014 à Paris) s’engage auprès de l’aide aux réfugiés, et plus particulièrement pour ceux touchés par le conflit en Ukraine.
Comment est né le projet ?
« Après mes études à Epitech Technology, j’ai eu pendant plusieurs années différentes expériences dans l’entreprenariat. Depuis 1 an et demi, je fais de la prestation de conseil ; j’ai un profil « couteau suisse », à la fois opérationnel sur la partie tech, seo, sea, marketing digital, growth hacking. Je suis en quelques sorte un « one man army ». Je lance des projets, en faisant la phase exploratoire de 0 à 0,5, c’est vraiment ce que j’adore faire.
En moins de 24h, on a eu des centaines d’inscriptions en France et à l’international.
Ce projet est né de l’initiative de Paul Mignot, que j’ai rencontré par l’intermédiaire d’un ami. Paul travaille dans le cinéma, et avec un groupe d’ami a décidé de monter le projet pour aider l’Ukraine. On s’est parlé et en 3-4 jours, j’ai monté la plateforme My home is your home. Au début, il s’agissait juste d’une prestation, puis, plus j’ai mis les mains dans le sujet, plus je me suis retrouvé dans un projet plus gros que moi, à faire des calls avec des réfugiés, des mails aux ministères…
En moins de 24h, on a eu des centaines d’inscriptions en France et à l’international pour « hoster » des réfugiés. Et ça continue de monter. »
Comment fonctionne My Home is your home ?
« My Home your home est un site qui permet de recenser et lister, partout dans le monde, des logements temporaires pour les réfugiés. Le projet, c’est ‘un Aibrnb gratuit pour les réfugiés’.
Tu listes une propriété, tu mets des photos, fumeur / non-fumeur, avec accès à internet… On ne précise pas de notion de confort en revanche comme sur Airbnb. Le but, c’est que les réfugiés soient exposés à ces offres et prennent contact avec les hosts.
L’ampleur est internationale.
Actuellement, nous avons 700 logements disponibles dans plus de 14 pays. L’ampleur est internationale. Pour faire connaitre le service, je suis allé sur des forums pour informer mes futurs utilisateurs, puis j’ai automatisé.
Des questions éthiques et de sécurité
Au fur et à mesure de l’avancée du projet, de nombreux sujets imprévus sont apparus : comment mettre en place des « red flag » pour identifier les mauvais utilisateurs, qu’ils soient « host » ou réfugiés ? Pourquoi créer une plateforme d’accueil des réfugiés uniquement maintenant avec le conflit en Ukraine et pas avant, avec les réfugiés syriens par exemple ? Comment gérer la relation avec les autorités de l’Etat sans enfreindre le cadre d’accueil des réfugiés ?
Aujourd’hui, la plateforme ne repose pas sur un business model, et pose des questions notamment éthiques. Quand Paul m’a sollicité, il n’a pas parlé de « Airbnb » : le projet a pour vocation de venir en aide aux réfugiés, à tous les réfugiés. Nous n’opérons pas de « tri » dans les nationalités, la solution est ouverte à tous, mais amène des questions : comment « j’hoste », comment je m’assure que les réfugiés partiront ou n’abiment pas l’appartement, comment je certifie que le lieu est une « safe place » pour les réfugiés etc.
Le projet a pour vocation de venir en aide aux réfugiés, tous les réfugiés.
Nous avons également dû enlever 50 % des fonctionnalités du site il y a quelques jours, car nous avons entendu parler de trafic d’organes, et de prostituées aux frontières. Pour limiter les risques, on a donc coupé tout moyen de communication directe entre les réfugiés et les hosts pour le moment, pour éviter tout drame. Nous allons déférer cette mission a une association, pour qu’elle valide les hosts et les réfugiés.
La prochaine étape est d’entrer en contact avec le gouvernement pour s’associer aux initiatives de l’Etat, afin que les réfugiés soient référencés par officiellement. Notre but : devenir l’interface entre le gouverment, les associations, les réfugiés et les personnes qui désirent aider les réfugiés. »