Édito – Tout reste à inventer

À coup sûr, personne ne regrettera cette année qui s’achève. Elle aura fait vaciller certaines de nos certitudes, nous obligeant à nous pencher sur notre manière de vivre ensemble et sur le sens que nous voulons donner à notre modèle de société.

Nous vivons ainsi une « époque complexe et rude, mais fascinante », comme le constate le sociologue et prospectiviste, Gérard Mermet, invité de ce 46e numéro. Et si « nous croyions les sociétés développées et démocratiques plus solides, bien gérées, dotées d’une certaine cohésion », nous nous apercevons finalement que « cette dernière vole en éclat très facilement». Peut-être à cause de ce « primat de l’émotion sur la raison, du ressenti sur le réel et le factuel ».

Face à la crise que nous traversons, beaucoup sont tentés par le repli sur eux-mêmes en attendant des jours meilleurs. Une tentation à repousser selon le sociologue, selon qui « plus on aura peur et plus on aura mal ». À ses yeux, cette situation inédite peut s’avérer également être une réelle chance : celle de pouvoir d’écrire ensemble notre futur, avec autant de créativité que d’empathie. « Or l’empathie manque beaucoup à notre société ». Et les étudiants, « qui vont avoir la mission, à la fois très lourde et enthousiasmante – il faut la prendre comme telle – d’inventer l’avenir », seront en première ligne pour ce défi sans commune mesure.

2020, aussi délétère fut-elle, n’aura finalement pas été qu’uniquement négative car elle aura permis, par exemple, à nos écoles d’accélérer la transformation de leurs pédagogies et de s’ancrer un peu plus profondément dans les responsabilités qu’elles ont vis-à-vis de leurs écosystèmes. Ainsi, après avoir aidé les petites et moyennes entreprises dans la mise en place du télétravail lors du premier confinement, Epitech et ses étudiants se sont mis bénévolement au service de leur transformation digitale, en particulier celle des commerçants. Comme les étudiants de 3e année en animation d’e-artsup qui ont réalisé une série de vidéos pour sensibiliser aux difficultés que traversent les femmes atteintes du VIH.

Pour mieux écrire notre avenir, encore faut-il être bien connaître notre présent. C’est ce que l’on vous propose avec le dossier du mois consacré au gaming et à l’Esport, la pratique sportive du jeu vidéo. Car si cet univers a pendant très longtemps fait office de simple divertissement, il s’est désormais imposé comme le premier secteur culturel mondial, permettant aussi aux joueurs du monde entier de créer un lien en ces temps si particuliers. Il regorge d’opportunités et le Groupe IONIS ne s’y est pas trompé en accompagnant depuis plusieurs années les étudiants qui souhaitent y faire carrière, en particulier avec XP, sa business school dédié à ces univers et PHG Academy, son centre de formation des cyber-athlètes.

Gageons que cette année qui s’achève laisse place à une nouvelle année, pleine d’optimisme, de projets et d’empathie. Et que nous écrivions ensemble une nouvelle page de notre histoire où tout est encore à inventer – un défi ô combien immense, mais si passionnant.

Nous vous souhaitons d’excellentes fêtes. Vivement l’année prochaine !

Marc Drillech, directeur général de IONIS Education Group

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