Dossier #56

L’étranger à travers les yeux des étudiants internationaux

De plus en plus d’étudiants effectuent une partie, parfois la totalité, de leurs études à l’étranger. Une expérience qui peut parfois soulever quelques appréhensions au départ, mais qui finira toujours par laisser de merveilleux souvenirs qui se transformeront, à coup sûr, en une nostalgie certaine. Pour ceux qui en doutent encore, nous vous proposons de découvrir quelques témoignages d’étudiants venus des quatre coins du monde et qui ont rejoint les bancs des écoles du Groupe IONIS. En les parcourant, une chose s’impose : aucun d’entre-eux ne le regrette. Car c’est sans doute à cette période de la vie que les voyages sont les plus enrichissants. 

Le mélange
des cultures

Flavia Antonilli a rejoint l’IPSA pour un semestre d’échange, sur les conseils d’étudiants de l’université La Sapienza de Rome où elle est inscrite : « C’est une école très connectée aux entreprises, ce qui manque aux universités italiennes. Je suis arrivée en septembre et j’ai été très bien accompagnée et accueillie par l’administration et les étudiants. » Son rêve serait de « travailler dans le domaine de l’espace » et d’intégrer un jour l’Agence spatiale européenne (ESA) située à Paris. « J’ai toujours adoré la France depuis toute petite. Mon père m’a transmis cet amour. On trouve chez les Français un esprit critique un peu plus prononcé que chez nous. Vous êtes toujours battus pour obtenir ce que vous vouliez. J’aime cette fierté et la façon de vous comporter en entreprise. Ici, il y a beaucoup de perspectives dans l’aérospatial, c’est aussi pour cela que j’ai choisi de venir. » Quant aux études, Flavia trouve que les cours théoriques sont un peu plus poussés en Italie, alors qu’en France « on se concentre beaucoup plus sur les aspects pratiques, numériques et les projets – ce que recherchent surtout les entreprises. On fait beaucoup de travaux en groupes. À l’IPSA, il y a aussi plein d’associations et la possibilité de faire de très nombreuses activités. La vie étudiante est très active, comme nos professeurs et le personnel de l’école. J’aime le mélange des cultures qu’il y a, avec des élèves venus de tous les coins du monde. » Et si elle est partie, c’est pour « élargir ses horizons et entrer en contact avec une culture différente, mais pour découvrir aussi une autre manière de penser et de réfléchir. D’ailleurs, quand on part à l’étranger, on doit avoir une ouverture d’esprit de base. »

Se connaître soi-même

Originaire de Mongolie, Munkhuu Tomor (ISG promo 2022) a « décidé d’intégrer l’ISG pour son Programme International qui propose un parcours anglophone et l’année prochaine : après mon diplôme, je voudrais m’orienter vers un Master en Supply Chain et travailler dans l’import-export entre l’Asie et l’Europe, pour sans doute être basée en Mongolie. » Arrivée en France à l’âge de huit ans, elle a été surprise par les nombreuses différences avec son pays d’origine, à commencer par le système éducatif : « En Mongolie, les cours ont lieu le matin, donc l’emploi du temps est très chargé, contrairement à la France, où on est en cours toute la journée et où l’on passe beaucoup de temps à l’école, en faisant plein de pauses. » Selon Munkhuu, découvrir l’étranger est essentiel, car cela offre « une expérience multiculturelle qui aide au développement de soi : on apprend à se connaître soi-même. Depuis toute petite, mes parents m’ont laissé voyager seule. J’ai ainsi pu passer plusieurs mois seule chez mes cousines à Londres. Ça apprend à se débrouiller, on découvre une nouvelle culture. » L’étudiante a ainsi beaucoup voyagé à travers l’Europe. Ce qu’elle aime à l’ISG ? « Il y a beaucoup d’étudiants internationaux, ce qui fait que même en restant ici, je peux découvrir de nombreuses cultures. Je me suis fait de nombreux amis avec qui je garde le contact, ce qui permet aussi de développer son réseau ! »

Je me considère comme un citoyen du monde

« Quand j’étais en Égypte, j’hésitais entre la France et l’Angleterre, car j’adore voyager et découvrir des pays, explique Antoine Jresissati (ESME promo 2025). Outre le prix exorbitant des études en Angleterre, l’ESME me proposait de faire en cinq années ce qui m’aurait pris un ou deux ans de plus là-bas. Venir ici m’a permis de m’ouvrir et rencontrer du monde, car en Égypte, j’étais plutôt introverti. Maintenant, c’est l’inverse : je sors et j’ai plein de nouveaux amis. Ici, j’ai également appris à équilibrer ma vie personnelle et celle d’étudiant, car on ne peut pas tenir le rythme si on ne travaille pas assez. » Ce qui le surprend le plus en France ? « La liberté ! Les gens sont ouverts d’esprit et ne regardent pas ce que vous faites, ce qui n’est pas du tout le cas en Égypte, où tout le monde se juge et où l’on exclut les personnes qui ne sont pas dans la norme. J’aime aussi le fait que les Français soient directs. En revanche la bureaucratie et le fait de toujours répondre souvent ‘non, je ne peux pas’ me plaît moins… » Antoine, qui à l’issue de ses études souhaite monter sa start-up dans les véhicules électriques à l’international, aime le fait qu’à l’ESME, les étudiants ont de nombreux travaux pratiques. Ce « travail avec les mains » lui donne une grande liberté pour créer dans des projets qui le passionne. « À l’ESME, j’aime aussi la possibilité d’essayer plusieurs parcours avant de faire un choix, pour voir ce qui nous plaît. » Et s’il devait recommander une expérience à l’étranger pendant ses études ? « Cela vous ouvre au monde et vous montre que ce qu’on a vécues plus jeune ne sont pas forcément les mêmes pour tout le monde. Ça donne une culture plus ouverte et aide à regarder ses propres problèmes avec un autre point de vue. » À ceux qui hésitent encore, il leur dit : « Allez-y, foncez ! Si les premiers jours peuvent être difficiles, cela donnera une expérience formidable ! En venant ici, j’ai découvert que je pouvais m’adapter rapidement à une nouvelle culture. J’ai toujours aimé voyager. Quand les gens me demandent quelle culture me plaît le plus, je n’arrive jamais à leur répondre, car je me considère plus comme un citoyen du monde que citoyen d’une nation en particulier. »

La meilleure

décision que j’ai prise

Exception à la règle de ce dossier consacré aux étudiant étrangers, Carla Colombini (Sup’Biotech promo 2026) a un profil un peu atypique, puisque cette Française a effectué son lycée au Canada : « Ça m’a beaucoup appris, autant sur le pays que sur moi-même. C’est essentiel de voyager ! Là-bas, tout est très différent, en particulier pour les études : le rapport avec les professeurs n’est pas le même qu’en France ; vous pouvez par exemple devenir ami avec eux. C’est incroyable, alors qu’en France, les professeurs sont plus distants. Au Canada, on a le sentiment qu’ils sont très heureux de ce qu’ils font, épanouis. » Ce qui lui a le plus manqué sur place ? « À part ma famille, la nourriture sans hésiter, notamment le fromage et les pâtisseries. » Alors qu’elle a intégré Sup’Biotech cette année, Carla trouve qu’il est « un peu compliqué de garder le rythme, mais les cours sont très intéressants. Je suis très positivement surprise par l’école et ce qu’elle propose ! » Si pour le moment, elle ne sait pas encore dans quel univers professionnel elle évoluera, une chose est sûre : elle vivra à l’étranger, « si possible au Canada », car elle y a fait de « belles rencontres ». À ceux ont encore des réticences à se lancer dans une expérience à l’étranger, elle les comprend : « C’est un peu ce qui s’est passé pour moi, j’avais très peur de partir et ne savais pas trop ce qu’il allait se passer. Ça été une bonne chose pour moi, et honnêtement, la meilleure décision que j’ai prise. Ça m’a vraiment permis d’ouvrir les yeux et d’apprendre beaucoup de choses que je ne pensais pas pouvoir connaître. Je recommande de partir à 100 %, bien sûr ! »

Gagner en indépendance

Stacey Paley (Sup’Biotech promo 2026) est arrivée en août dernier, de la Région du Nord au Cameroun. Attirée par les matières scientifiques pendant sa scolarité (« en particulier les maths et la physique ! »), elle a rejoint l’école de biotechnologies pour y devenir ingénieure, avec l’envie de s’orienter vers la recherche et le développement ou dans les cosmétiques, « même si rien n’est encore décidé ». « À Sup’Biotech, les cours sont très intéressants, en particulier les semaines Speak Easy, qui me permettent de progresser rapidement en anglais. J’ai pu très facilement m’intégrer, cela a été simple. » Quand on lui demande ce qui la surprend le plus ici, elle répond immédiatement, « les transports toujours bondés » et le fait que « tout le monde fume, ce qui n’est pas le cas dans mon pays ». Malgré cela, elle aime les nombreux musées parisiens et la nourriture, « surtout la livraison car c’est rare chez moi ! » Pour Stacey, étudier à l’étranger « ouvre de nouvelles perspectives, permet de découvrir de nouvelles façons de vivre et d’enseigner. Le début peut être un peu dur, pour se faire des amis directement et en raison de l’éloignement avec la famille qui manque beaucoup, ça ouvre des perspectives. Ça permet de gagner en indépendance. ». À l’issue de ses études, elle se verrait bien retourner au Cameroun. « Mais je pourrais travailler n’importe où ! », conclue-t-elle.

Après ce sera trop tard...

Baccalauréat tunisien en poche, Zineb Ben Ayed (Sup’Biotech promo 2026) a commencé ses études supérieures dans la pharmacologie, en Suisse. « Mais ce choix ne me convenait plus, explique-t-elle. En plus, là-bas, la vie étudiante n’était vraiment pas la même qu’en France où il y a plein de jeunes. L’année dernière, j’ai rejoint Sup’Biotech en admission parallèle. Plus tard, je souhaiterais me spécialiser dans la cosmétique ou la recherche et développement dans l’industrie pharmaceutique. Après mes études, je souhaiterais continuer mon parcours à l’étranger pour engranger de l’expérience, pour, à terme, revenir m’installer en Tunisie. Mais comme je suis jeune, autant en profiter, en particulier en France. » Pour Zineb, « Paris est une ville très vivante, avec plein de jeunes et où de nombreux amis tunisiens effectuent leur formation. Il y a plein de monuments à visiter comme l’Opéra ou Le Louvre, sans parler de la cuisine française que j’adore. J’ai l’impression que les Parisiens sont quand même assez stressés… » Peut-on vraiment lui donner tort sur ce point ? 

Que pense-t-elle de son école et de son accueil ? « Sup’Biotech donne beaucoup d’importance à ses étudiants internationaux. Au début de l’année, nous avons fait un grand repas tous ensemble et avons un Bureau international, qui nous est dédié et nous guide dans nos démarches administratives. Les autres étudiants sont très chaleureux avec nous et essaient de créer des liens. » Selon Zineb, partir à l’étranger « permet de sortir de sa zone de confort. On apprend à faire tout par soi-même, ses courses, sa cuisine et la gestion de son emploi du temps. On devient indépendant. Quand j’habitais avec mes parents, je ne faisais rien toute seule. Au fur et à mesure, j’ai appris à gérer les problèmes par moi-même. On comprend que personne ne va pouvoir nous aider. Partir permet de découvrir de nouveaux modes de vie et de nouvelles cultures. Ça créé des souvenirs et nous permet de rencontrer de nouveaux amis. Foncez ! N’hésitez pas ! Si on ne part pas quand on est jeune, après ce sera trop tard… »

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