Dossier #48
La transversalité en action
Si le décloisonnement des savoirs fait partie des dynamiques essentielles à l’apprentissage, encore faut-il le mettre en œuvre. C’est une mission primordiale pour le Groupe IONIS qui forme les intelligences d’une ère de l’ultra connectivité, faite de recherches et d’innovations dépendant de la transversalité entre les connaissances. Ce décloisonnement est ainsi à l’œuvre au sein des écoles car, en favorisant les passerelles entre les formations, les étudiants sont incités à s’affranchir des étiquettes et des carcans, à développer l’indispensable curiosité de l’autre. En voici quelques exemples.
Le management sublimé
par l’ingénierie
Le parcours Management & Ingénierie de la Tech (MIT), élaboré en partenariat avec l’EPITA, offre la possibilité aux étudiants du Programme Grande École de l’ISG d’acquérir une double compétence business et technologie digitale débouchant sur un double diplôme de Master. Les étudiants peuvent ainsi développer leur capacité à comprendre les enjeux des datas, à mesurer la performance d’une stratégie numérique et à animer des équipes et des projets pluridisciplinaires – des compétences indispensables sur le marché du travail où l’expertise business s’accompagne désormais de la maîtrise des technologies.
IONIS 361, l’incubateur au service de la transversalité
Pour accompagner l’émergence et la concrétisation de projets transversaux portés par les étudiants, en particulier ceux du Groupe, l’incubateur IONIS 361 a été créé en 2015. Premier incubateur à la fois généraliste, multi-écoles et national, présent à Paris, Lille, Montpellier et Toulouse, il a accompagné plus de 250 startups, permis la levée de plus de 65 millions d’euros levés et la création de plus de 700 postes. IONIS 361 accueille et accompagne des dizaines de startups et de jeunes entreprises, du prototypage à la phase de développement commercial, jusqu’aux premières levées de fonds. En parallèle, IONIS 361 participe à des nombreuses collaborations inter-écoles, sous forme de challenges dédiés à l’entrepreneuriat, y compris en dehors du Groupe.
Lorsque trois écoles s’unissent pour la Project Week
Véritable marque de fabrique du Groupe IONIS, la Project Week est un challenge qui réunit chaque année plus de 1 000 étudiants de l’ISEG, d’Epitech et d’e-artsup autour d’une problématique concrète proposée par un grand groupe partenaire. Dans les principaux campus IONIS de France, les élèves travaillent ainsi en équipes pluridisciplinaires en reprenant les codes du Design Thinking, basés sur la faisabilité (technique), la viabilité (marketing) et la désirabilité (design). À l’issue de chaque édition, les meilleurs projets sont présentés devant un jury et certains d’entre eux débouchent sur des collaborations. L’aventure, débutée en 2014, a permis aux étudiants de travailler avec La Poste, Bouygues Construction ou Vente-Privée. En 2018, Sony Music Entertainment se demandait comment dénicher de façon innovante les talents à venir. L’année suivante, France Télévisions Publicité souhaitait se pencher sur les formats publicitaires vidéo de demain. En 2020, ce fut au tour de Nike de mettre les étudiants au défi sur comment influencer la nouvelle génération pour que le sport fasse partie intégrante de leur vie au quotidien, en particulier les filles. Pour l’édition 2021, rendez-vous en mars…
Acquérir des compétences tech
et créative en business school
Les nano-certificats sont des blocs de compétences alliant technologie et business proposés par l’ISG, labellisés par la Conférences des Grandes Écoles. Ils ont été développés en partenariat avec deux écoles d’ingénieurs du Groupe IONIS, l’EPITA et l’ESME Sudria, ainsi qu’avec e-artsup. Les étudiants de l’ISG peuvent ainsi suivre 80 heures de cours en immersion complète au sein de l’école partenaire ainsi que réaliser deux hackathons pour tester leurs connaissances et les mettre en pratique. Ces différents modules débouchent sur des certifications : intelligence artificielle & chatbots, Big Data & Data Science, cybersécurité, plateformes collaboratives, webdesign et créativité, blockchain, ainsi que transports du futur. Certains de ces certificats sont également dispensés en partenariat avec des entités prestigieuses, comme le ministère de la Défense. Ce dispositif est amené à s’étendre à d’autres cursus et constitue un atout pour les étudiants qui peuvent se prévaloir d’une expertise certifiée.
Avec cette même optique, au sein de son programme en cinq ans, l’ISEG propose deux Majeures en partenariat avec d’autres écoles du Groupe. La Majeure Création avec e-artsup, pour les futurs managers du marketing et de la communication qui travailleront en étroite collaboration avec les acteurs de la création numérique. La Majeure Digital, en partenariat avec Epitech, pour se former aux outils et applications digitales au service du marketing et de la communication.
Un concours au service des synergies
Concours de projets français le mieux doté dans le paysage des écoles de commerce et de communication, avec près de 320 000 euros reversés depuis sa création en 2009, OPEN ISEG a déjà récompensé 130 projets portés par des étudiants et Anciens de l’ISEG. Recevant chaque année une centaine de candidatures dans des domaines variés (culture, solidarité, entrepreneuriat, technologie, mode…), ce concours exceptionnel témoigne aussi de l’inépuisable imagination des nouvelles générations et leur capacité à changer le monde, bien souvent au travers d’équipes réunissant des étudiants d’autres écoles du Groupe IONIS.
Lorsque l’ingénieur devient
manager
L’ESME Sudria a été l’une des premières écoles à proposer un double cursus ingénieur/manager. L’école a ainsi créé le Parcours Ingénieur-Manager avec l’ISG, ouvrant la voie à un double-diplôme : le diplôme d’ingénieur de l’ESME Sudria et celui de grade de Master de l’école de commerce. Il permet de se spécialiser au sein de deux Majeures. La première, Ingénierie financière et statistique, concerne la dimension financière à travers les modèles mathématiques et l’analyse de données, débouchant sur des métiers variés (ingénieur d’exploitation de réseaux d’énergie, Risk Manager, analyste quantitatif, assistant trader ou Data Scientist). La seconde, Big Data & Digital Marketing, s’intéresse à la data science et aux nouveaux outils du marketing pour mener à des métiers de Business Intelligence Manager, Master Data Manager ou encore Data Analyst.
Trois écoles contre les cyber-risques
La transversalité, c’est aussi la rencontre de compétences complémentaires autour de projets qui dépassent le simple cadre scolaire. Ainsi, en 2019 et 2020, à la suite d’un long travail de collaboration pour déterminer les sujets stratégiques, les postures et les impératifs créatifs et médiatiques, des étudiants de l’ISEG, l’EPITA et e-artsup se sont mobilisés dans la lutte contre les cyber-risques. Ils ont su concevoir, créer et diffuser « Internet is a biche ! », une campagne à l’attention des collégiens, lycéens et étudiants. Le résultat ? Sept mini-films d’animation diffusés sur les réseaux sociaux, une mini-brochure distribuée dans les lycées et des milliers de posters pour faire connaître les bonnes pratiques.
Le meilleur de l’ingénierie au service de la santé et du design
Parmi les six Majeures proposées par l’ESME Sudria, l’école a développé plusieurs parcours en partenariat avec Sup’Biotech, autour des enjeux de santé, et du design avec e-artsup. Au sein du Parcours Biotech & Santé, les futurs ingénieurs peuvent ainsi se spécialiser au service de la santé en concevant des systèmes complexes capables de simuler et de reproduire le fonctionnement des systèmes biologiques (Majeure Biomécanique et Robotique Médicale) ou bien à travers le numérique et ses outils de diagnostic (Majeure Biotech et Numérique). Ce parcours est également conçu en lien avec des entreprises majeures du secteur. Avec e-artsup, l’ESME Sudria a développé le Parcours ingénieur – designer pour permettre aux futurs professionnels d’allier le design à des compétences techniques au service de l’innovation. Pour cela, ils peuvent opter pour deux Majeures : Design pour l’industrie 4.0 (pour devenir ingénieur design produit, consultant en transformation et innovation digitale ou Innovation Manager) ou Ingénieur en design digital (à la croisée du scientifique et de la communication, basée sur l’expérience utilisateur).
Des alliances tournées vers l’avenir
L’acquisition de PowerHouseGaming (PHG), le centre de formation dédié à l’esport, en 2020 par le Groupe IONIS, permet de créer de synergies fortes avec les autres écoles et entités opérant sur ce domaine : XP, la business school spécialisée dans l’Esport et le jeu vidéo, lancée il y a deux ans et présente dans sept villes de France ; Epitech l’apport technologique et digital ; ainsi qu’e-artsup avec ses formations spécialisées dans le Game Design… C’est une vraie communauté multidimensionnelle qui, avec l’arrivée de PHG, propulse le Groupe IONIS comme leader éducatif du domaine.
L'e-Smart Lab, l’innovation
ouverte à tous
Initialement créé sur le campus de Lille, l’e-Smart Lab de l’ESME Sudria est un atelier collaboratif de fabrication numérique. Cet espace dédié à l’innovation, présent à Paris, est aussi implanté sur le campus bordelais. En son sein, et à l’aide d’instruments de pointe comme des imprimantes 3D ou des découpeuses laser, les étudiants peuvent travailler sur des projets transdisciplinaires mêlant mathématiques, électronique, mécanique, génie des systèmes… Pour cela, il peut être ouvert aux autres élèves du Groupe IONIS, en particulier ceux d’e-artsup et d’Epitech, dans le cadre de projets communs. Il permet ainsi aux futurs professionnels de matérialiser leurs idées et de créer leurs propres prototypes dès leurs premières années d’études. Il est aussi un lieu de vulgarisation participant régulièrement à des manifestations ouvertes au grand public, comme la Maker Faire ou la Code Week.
iGEM IONIS, la pluridisciplinarité en action
L’International Genetically Engineered Machine competition (iGEM) est le plus grand concours étudiant au monde dédié à la biologie de synthèse, organisé chaque année au cœur du Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Boston. Depuis plusieurs années, le Groupe y est représenté par une équipe pluridisciplinaire d’étudiants, iGEM IONIS, regroupant principalement des élèves de Sup’Biotech, de l’EPITA, d’e-artsup, mais aussi de Ionis-STM, de l’IPSA et de l’ESME Sudria – illustrant parfaitement les synergies existantes entre les différentes écoles. Chaque membre contribue à un projet commun en apportant les compétences liées à sa formation. Lors de la dernière édition du concours, qui s’est tenue exceptionnellement en ligne, l’équipe y a présenté BacTail, un projet innovant de lutte contre l’antibiorésistance. Il a été récompensé d’une nomination pour le meilleur projet thérapeutique, ainsi que d’une médaille d’or comme en 2015, 2016, 2017 et 2019 !
Teaching & Coaching, former les assistants pédagogiques de demain
Chaque année, Ionis-STM met son expertise au service de l’évolution de la pédagogie à travers le programme Teaching & Coaching. Celui-ci permet de former annuellement près de 300 étudiants d’autres écoles, en particulier au sein du Groupe IONIS, comme Epitech. L’objectif est ainsi de former des assistants pédagogiques – et donc les étudiants – à la pédagogie active que les écoles du Groupe IONIS placent au cœur de leur méthode d’apprentissage. Ces assistants vont accompagner les étudiants des promotions inférieures. D’une durée de trois ans et débouchant sur une certification, le programme demande aux étudiants de suivre une formation dans l’année, en parallèle de leurs études, puis de la valider par un stage réalisé dans une institution pédagogique ou une école. Durant la formation, tous les participants sont encadrés par des tuteurs de Ionis-STM, pour une évaluation basée sur un suivi individualisé tout au long de l’année. Quant au contenu, il est pensé pour offrir aux futurs assistants pédagogiques des compétences interdisciplinaires (ou « sociable skills ») qu’ils pourront ensuite également utiliser tout au long de leur vie.
Un Bachelor commun entre écoles d’ingénieurs autour de l’aéronautique, l’espace et les transports
À la suite de son implantation à Bordeaux en 2017, l’ESME Sudria a souhaité répondre aux attentes des élèves et de l’économie de la région en élargissant son offre de formation. Elle s’est ainsi associée à l’IPSA, pour proposer depuis la dernière rentrée le Bachelor Systèmes Aéronautiques permettant d’obtenir un double-diplôme sur son campus Bordelais. Ce cursus en trois ans répond à la pénurie de métiers en plein développement dans l’industrie aéronautique, comme architecte plateforme embarquée, assistant ingénieur, expert et développeur en technologies embarquées. S’il forme des professionnels immédiatement opérationnels, il peut déboucher sur une poursuite d’études au sein de plusieurs écoles du Groupe.
Des challenges mixtes pour phosphorer en équipe
Tout au long de l’année, des projets pédagogiques communs à différentes écoles rythment les différents cursus. Comme la Semaine Innovation IONIS : 5 jours pendant lesquels les étudiants vont réunir leurs forces et leurs compétences pour conceptualiser la stratégie de marketing digitale de startups incubées chez IONIS 361. L’objectif est d’allier les compétences graphiques d’e-artsup à la vision marketing de l’ISEG. Ou encore les Digital Days pendant lesquels les étudiants de l’ISEG, d’Epitech et e-artsup doivent créer une startup sur un thème choisi, formés et mentorés par IONIS 361. L’incubateur participe également à d’autres challenges avec les écoles du Groupe, comme le hackathon de Sup’Biotech.
Quand la transversalité débouche sur des projets et des aventures entrepreneuriales
Cultiver un enseignement qui favorise le décloisonnement entre disciplines s’illustre à travers des projets communs entre étudiants d’univers différents, en particulier à l’occasion de concours. Récemment, un groupe d’étudiants de l’association Innov’Eat de Sup’Biotech, accompagné d’une élève d’e-artsup, ont monté une équipe pour participer au défi Ecotrophelia et imaginer des produits innovants pour inventer l’alimentaire de demain. Leur projet ? Des ravioles colorées majoritairement composées de légumes, destinées à faire aimer ces derniers aux enfants. Ces synergies peuvent déboucher sur la création de startups. Comme Cearitis, imaginée par Marion Canale (Sup’Biotech promo 2019) et Solena Canale Parola (ISEG promo 2020), qui développe une solution bio-inspirée naturelle, alternative aux pesticides et insecticides, pour traiter les oliviers. Un projet développé pendant leurs études et de nombreuses fois récompensé.