Face à la crise du coronavirus, l’école a mobilisé ses étudiants pour aider gracieusement les entreprises à mettre en place le télétravail, en particulier les TPE-PME pour qui ce mode de fonctionnement n’est pas encore une habitude. Sur 13 campus, Epitech a ainsi accompagné une quarantaine d’entreprises, de collectivités et d’associations. La plupart des demandes concernaient la prise en main d’outils liés au télétravail ou la résolution de problèmes techniques.
Les étudiants des 13 campus d’Epitech se sont ainsi rendus disponibles pour les accompagner et les conseiller à distance sur les approches et les outils à mettre en œuvre, afin que les entreprises et leurs salariés puissent continuer leurs activités quotidiennes.
Pendant le confinement, Epitech a aidé une quarantaine d’entreprises, de collectivités, d’associations, mais aussi des personnes qui se posaient des questions. La plupart des demandes concernaient la prise en main d’outils liés au télétravail, ou la résolution de problèmes techniques. Magali Lallauret, de la société Deligel, Bruno Musquère, Directeur Technique à Midiscom, et Christelle Duclaud, co-dirigeante d’ICÉDAP, ont accepté de livrer leurs témoignages.
Comprendre le problème : la philosophie d’Epitech
Magali Lallauret est enseignante en élémentaire dans une ville du Centre de la Bretagne. Elle travaille avec son mari qui a une entreprise de surgelés appelée Deligel. Pendant le confinement, ils ont fait face à un problème : l’application qu’ils utilisent pour les cartes GPS de livraison avait un fichier KML corrompu, et la carte ne pouvait plus se générer. Le couple a alors entendu sur la Radio Breizh Izel qu’une école d’informatique proposait des services bénévoles de la part de ses étudiants pour résoudre les problèmes informatiques des petites ou moyennes entreprises.
« On connaissait déjà bien Epitech puisque notre fils est féru d’informatique, et qu’il participe très souvent aux Coding Club d’Epitech Rennes. » Alors, la famille a contacté l’école directement sur son site internet et ils ont été mis en contact très rapidement avec Gabriel TRYJEFACZKA, étudiant en 3e année.
On a échangé 2-3 mails avec cet étudiant pour qu’il nous aide à résoudre ce problème. Il nous a fait comprendre qu’en réalité, le problème n’était pas là où on le pensait, on s’était trompés ! Alors, au lieu de me faire lui-même les corrections, il m’a expliqué comment résoudre moi-même le souci .
« Une superbe initiative ! »
Cette démarche va tout à fait dans le sens de la pédagogie d’Epitech : comprendre le problème et ne pas seulement le faire résoudre par quelqu’un qui s’y connaît. Magali Lallauret précise : « J’ai fait beaucoup d’auto-formation en informatique, et j’ai trouvé que l’étudiant était très qualifié car il a compris en un mail le problème, il m’a proposé d’y réfléchir lors d’un second mail, pour enfin que je puisse le résoudre avec un 3ème mail ! C’était vraiment une superbe initiative, merci beaucoup ! ».
Quand un directeur technique veut tester les étudiants d’Epitech…
Bruno Musquère est Directeur Technique à Midiscom, une entreprise située dans la région de Toulouse, qui fait du marketing sensoriel. Avant l’annonce du confinement, Bruno voulait déjà permettre à tous ses collaborateurs de travailler de manière sécurisée depuis chez eux. « J’ai voulu mettre en place ex nihilo un VPN, j’avais l’intuition depuis le début de l’année qu’il fallait le faire sans tarder. »
C’est alors que le directeur technique échange sur ce projet avec un collègue ingénieur qui l’informe qu’une école d’informatique propose d’aider les PME à résoudre des problèmes informatiques. Bruno Musquère raconte :« Je connaissais Epitech alors j’ai écrit un mail pour expliquer ce que je cherchais, et j’ai été agréablement surpris par la réactivité d’un étudiant : Mathieu Sanchez. Il a compris rapidement ce que je voulais, j’ai trouvé qu’il était très investi, professionnel, et nos conversations m’ont permis de m’orienter vers une solution adaptée, et immédiatement opérationnelle ».
C’est super que les écoles d’informatique soient conscientes que les PME sont au cœur de notre pays.
Bruno Musquère a apprécié l’initiative d’Epitech de venir en aide aux entreprises : « J’ai trouvé ça formidable, c’est super de se dire que dans notre pays, les PME sont au cœur de notre pays et que les écoles en sont conscientes ». Pour finir, il explique quee discuter avec Mathieu Sanchez lui a fait gagner du temps : « Je n’y croyais pas en envoyant un premier mail, mais on m’a répondu rapidement, nos échanges ont été qualitatifs, sérieux, rapides. »
Découvrir une nouvelle solution
À Angers, c’est Christelle Duclaud, co-dirigeante d’une entreprise nommée ICÉDAP, spécialisée dans l’édition et le digital learning, qui a bénéficié de l’aide d’un étudiant d’Epitech. Elle raconte : « Lors du confinement, il nous manquait une plateforme de gestion de projet pour compléter Slack afin de pouvoir visualiser l’avancement de nos projets. On voulait que ce soit une solution hébergée en France. »
La directrice éditoriale d’ICÉDAP venait de lire un article dans Ouest France, comme quoi une école d’informatique proposait les services de ses étudiants pour aider les petites et moyennes entreprises. Elle a directement contacté Epitech par mail et elle a reçu rapidement un appel d’Antoine Viala, qui lui a demandé de lui expliquer le problème. « Il m’a immédiatement conseillé Atolia, une plateforme made in France que je ne connaissais pas. Nous sommes en phase de test et comparons cette solution à une autre également développée et hébergée en France. »
Même si Antoine n’a pas pu agrémenter la plateforme à distance, Christelle Duclaud affirme que l’aide qu’il a apporté a permis à l’équipe projet d’ICÉDAP de tester une autre plateforme. Elle souligne : « Surtout, ça nous a fait découvrir une autre plateforme avec des fonctionnalités autres. » Aujourd’hui, les besoins à couvrir sont bien identifiés grâce aux différents tests qui ont pu être menés, il n’y a plus qu’à mettre en place la solution Atolia !
Un grand merci aux étudiants !
Comme Magali et Bruno, Christelle est satisfaite de cette initiative de la part d’une école d’informatique : « Je trouve que c’est vraiment une bonne idée, autant pour les étudiants qui sont en situation réelle, que pour les petites et moyennes entreprises. Je suis sûre que cela a permis à d’autres de gagner du temps et j’espère que d’autres PME ont pu être aidées, ça fait du bien de voir qu’on parle de nous ! »