« L’avenir dépend de nous »

Explorateur infatigable, Bertrand Piccard fut le premier à réaliser le tour du monde en ballon sans escale et en avion solaire sans carburant. Psychiatre de formation, il est aujourd’hui l’un des principaux promoteurs des technologies propres à travers le monde qu’il contribue à faire émerger via sa Fondation Solar Impulse, labellisant régulièrement de nouvelles solutions viables et responsables. Ambassadeur des Nations Unies pour l’Environnement, il pose un regard sans concession sur la nature humaine, l’inaction de nos dirigeants et nos réglementations « archaïques ». Pourtant, loin d’être fataliste, Bertrand Piccard pense justement que transition écologique peut rimer avec profit et emploi, pour déboucher sur une « croissance qualitative » qui nous offrirait de meilleures conditions de vie. Et si malgré notre « égoïsme », notre « bêtise » et notre « inertie », on changeait le « narratif écologique » pour de bon ?

Pour vous qui êtes « Champion de la Terre » et « psychiatre de l’environnement », comment se porte aujourd’hui notre planète ?
La planète, en tant que telle, n’a pas besoin de l’être humain pour fonctionner. Elle a existé avant l’Homme et existera bien après. C’est l’être humain qui va mal. Par égoïsme, vision à court terme, bêtise et paresse, il ne met pas en place les solutions qu’il devrait pour garantir une bonne qualité de vie sur cette planète. On voit cette même perversion dans les guerres, la pollution, la maltraitance de la biodiversité. C’est ça qui est à déplorer !

Qu’avez-vous retenu de la COP 26, qui a rassemblé plus de 400 jets privés pour tenter d’imaginer des solutions d’avenir responsables et que vous avez qualifiée de « flop », avec une déclaration finale « insuffisante » ?
Concernant les jets privés, c’est anecdotique : il est évident que des chefs d’États ne vont pas s’y rendre en train ou en voiture. Pour des raisons d’emplois du temps et de sécurité, ils vont y venir avec les moyens les plus sûrs. Ce n’est donc pas sur cela qu’il faut s’arrêter. Ce qui est malheureux dans ces rassemblements internationaux, c’est que les pays n’ont toujours pas compris que la transition écologique est en réalité un avantage économique : ils craignent toujours que la protection de l’environnement soit un handicap pour eux. Aujourd’hui, énormément d’argent est gaspillé à cause de l’inefficience énergétique. On gaspille des ressources et des énergies fossiles qui sont devenues plus chères que les énergies renouvelables. Il faut absolument changer le narratif. Il faut leur montrer qu’aujourd’hui, c’est la recherche d’efficience et d’énergies propres qui est au cœur du développement économique. Ils ne l’ont pas encore compris. Heureusement, la frustration causée par l’absence de consensus international pousse des acteurs régionaux et locaux à agir beaucoup plus rapidement. Des coalitions se sont formées entre des pays, des villes ou des entreprises pour passer à l’action, bien avant que la communauté internationale ne le fasse dans son ensemble. Ça, c’est assez positif.

Quand on recherche l’unanimité, on est obligé de s’aligner sur le moins ambitieux. Alors qu’on peut être bien plus ambitieux lorsqu’on recherche la majorité.

Ce qui semblerait faire défaut est donc cette volonté supranationale ?
Oui. Mais quand on recherche l’unanimité, on est obligé de s’aligner sur le moins ambitieux. Alors qu’on peut être bien plus ambitieux lorsqu’on recherche la majorité. Aujourd’hui, je vois beaucoup plus de changements positifs qui s’opèrent au niveau de l’industrie, du monde économique et financier, qu’au niveau des institutions internationales. Il se passe aussi beaucoup de choses au niveau régional et départemental, voire des villes. La Fondation Solar Impulse a ainsi noué un partenariat avec la région Île-de-France, celle du Grand Est, le département des Pyrénées-Atlantiques. Cela montre une réelle volonté d’avancer.

Avec votre fondation, vous avez justement identifié et labellisé plus de 1 350 solutions viables. Pouvez-vous nous en donner quelques-unes parmi les plus intéressantes ?
La plupart de ces solutions, à part celles qui visent à produire de l’énergie propre, sont des systèmes qui augmentent l’efficience, donc qui diminuent la quantité nécessaire pour atteindre le même résultat, et favorisent l’économie circulaire. Par exemple, il y a un système qui permet d’utiliser les déchets non recyclables pour faire des pierres de construction. Un autre permet de stocker du chaud et du froid dans le sol pour l’utiliser la saison suivante. Certains systèmes permettent de récupérer la chaleur perdue dans les cheminées d’usine pour ensuite la réutiliser… Nous avons également retenu plusieurs réseaux intelligents (smart grids) qui gèrent des maisons, des bâtiments, des quartiers et parfois une ville entière, en combinant le stockage et la distribution d’énergie, ainsi que son utilisation par les bonnes personnes, de manière à éviter les pics de consommation et de production. Je pourrais continuer ainsi pendant deux jours… Ces plus de 1 350 solutions existent réellement aujourd’hui ; elles sont économiquement rentables et protègent l’environnement. C’est énorme ! Ces solutions concernent également l’eau que l’on peut l’utiliser en circuit fermé pour ne pas la gaspiller, l’énergie que l’on peut produire avec des hydroliennes installées dans des cours d’eau qui ne menacent pas la faune, la mobilité propre, la construction avec des ciments décarbonés, l’agriculture consommant moins d’engrais, les déchets… Aujourd’hui, on peut fonctionner sans jeter de déchet, avec des énergies propres et une efficience permettant d’économiser les trois quarts de l’énergie que l’on produit. 

Certains industriels ont donc très bien compris qu’ils pouvaient emprunter le chemin d’une croissance responsable, amenant de l’emploi et des bénéfices…
Absolument, c’est ce que j’appelle la « croissance qualitative » : une croissance économique, qui crée de l’emploi et génère du profit, en remplaçant ce qui pollue l’environnement par ce qui le protège. C’est donc une modernisation de toutes les infrastructures, de tous les systèmes. La modernisation est beaucoup plus attirante que le changement. Dire qu’on doit tout changer fait peur aux gens, mais si l’on dit qu’on doit moderniser, on comprend mieux qu’il s’agit d’une opportunité industrielle autant qu’écologique. 

Il y a beaucoup à faire sur le plan administratif, légal et législatif, mais il y a une paresse et une inertie qui font que les décisionnaires n’osent pas prendre de décision.

Dans votre dernier livre Réaliste – Soyons logique autant qu’écologique (Stock), vous insistez sur la question des réglementations qui doivent évoluer. Pourquoi ?
Aujourd’hui, les réglementations sont aussi archaïques que nos systèmes utilisés sont inefficients. On peut faire beaucoup mieux que ce que les normes écologiques réclament. Actuellement, quand on reproche à une entreprise de polluer, elle répond que ce qu’elle fait est légal, car elle respecte les normes. Il faut faire évoluer celles-ci, les moderniser et être très exigeant sur le plan de l’efficience, de l’économie circulaire et de la production d’énergies propres. De manière à pousser sur le marché l’utilisation de ces solutions qui, aujourd’hui, restent trop souvent négligées. En termes de gaspillage, il faut par exemple mettre en place une garantie obligatoire de 5 ans sur les appareils. C’est une manière excessivement simple de garantir qu’il n’y ait plus d’obsolescence programmée. On devrait également prolonger les dates de péremption sur la plupart des produits alimentaires, notamment laitiers dont des milliers de tonnes sont jetées alors qu’ils sont encore bons pour la consommation, deux à trois semaines après la date. Il y a donc beaucoup à faire sur le plan administratif, légal et législatif, mais il y a une paresse et une inertie qui font que les décisionnaires n’osent pas prendre de décision.

Si les législateurs ne semblent pas pressés d’agir, le grand public semble plus au fait de l’urgence d’évoluer, non ?
Je ne suis pas sûr. La population aimerait que ça aille mieux, mais dès qu’il s’agit de consommer plus local, d’acheter une voiture électrique plutôt qu’un véhicule thermique, de se chauffer à 20° plutôt qu’à 25° ce qui économise 40 % d’énergie, de rénover leur logement, les gens se demandent pourquoi ils le feraient si ce n’est pas obligatoire.

Mais pourquoi le feraient-ils quand certains gros industriels ne font pas d’effort ?
Les citoyens attendent d’avoir des produits meilleurs et plus propres. L’industrie, de son côté, attend que les consommateurs réclament des produits plus propres. C’est un peu l’histoire de la poule et de l’œuf… C’est pourquoi il est important que les gouvernements prennent leurs responsabilités. À quoi servent-ils ? À assurer aux populations de meilleures qualités de vie. On formule des normes légales pour l’éducation, l’hygiène, la sécurité, les impôts… il y a des règles partout. Mais absolument pas assez en termes d’efficience énergétique, de production d’énergies renouvelables, de protection de l’environnement, d’économie circulaire, de limitation du gaspillage… Tout cela, il faut le soutenir et l’exiger.

Le réalisme, c’est d’obtenir un résultat au-delà de l’idéologie. Aujourd’hui, il y a des idéologies de gauche, de droite, industrielles, financières, écologiques… En réalité, on peut très bien faire abstraction de ces idéologies pour obtenir un résultat

Justement, qu’auriez-vous envie de dire au futur président de la République française ?
Je lui dirais qu’il y a quatre valeurs fondamentales pour qu’un pays et une société évolue correctement : la protection de l’environnement, la solidarité, la responsabilité entrepreneuriale et la sécurité. Aujourd’hui, il y a quatre partis qui défendent chacun l’une de ces valeurs. Si vous voulez de la protection de l’environnement, vous devez voter écologiste ; de la solidarité, socialiste ; de la liberté d’entreprendre, centre-droit ; et de la sécurité, extrême-droite. Que fait-on en tant que citoyen ? Si on veut ces quatre valeurs, on doit voter pour quatre partis différents et, finalement, cela explique en grande partie l’abstention. Ce qu’il faut maintenant, ce sont des candidats intégrant ces quatre valeurs dans leurs programmes. On a besoin de ces quatre valeurs ! On n’a pas besoin de quatre partis pour défendre chacune d’entre-elles. Chaque parti devrait les défendre et ensuite, dans la mise en place de celles-ci, il va y avoir des sensibilités qui pourraient justifier des partis différents. Ce n’est pas normal que la politique soit aujourd’hui aussi clivée. On en arrive au stade où, quand le président de la République prend une mesure environnementale, les médias lui reprochent de marcher sur les platebandes des écologistes. Et quand il prend des mesures sécuritaires, on lui reproche d’être d’extrême-droite… C’est aberrant ! Un président doit marcher sur toutes les platebandes et répondre aux besoins de toute sa population, pas simplement de ceux qui ont voté pour lui. Il faut étendre le spectre des compétences à toutes ces valeurs.

Au fond, cela rejoint l’un des messages de votre livre : inviter au réalisme au-delà des visions clivantes…
Pour moi, le réalisme, c’est d’obtenir un résultat au-delà de l’idéologie. Aujourd’hui, il y a des idéologies de gauche, de droite, industrielles, financières, écologiques… En réalité, on peut très bien faire abstraction de ces idéologies pour obtenir un résultat – c’est que je veux montrer avec ce livre. On peut changer le narratif écologique : cette écologie qui fait peur, parce qu’elle est sacrificielle, chère, pénalisante et rébarbative, peut en réalité être présentée autrement. Comme une action enthousiasmante, qui crée des emplois, économiquement rentable et qui protège l’environnement – c’est cela qu’il faut obtenir.

L’être humain a peur de l’inconnu et du changement. Il s’accroche à ce qu’il connaît déjà. Les nouvelles idées l’effraient. Malgré tous les grands idéaux humains que l’on peut promouvoir, il y a beaucoup d’égoïsme, de paresse, de bêtise et d’inertie.

Qu’est-ce que vos différents défis vous ont appris sur l’Homme ?
J’ai appris que l’être humain a peur de l’inconnu et du changement. Il s’accroche à ce qu’il connaît déjà. Les nouvelles idées l’effraient. Malgré tous les grands idéaux humains que l’on peut promouvoir, il y a beaucoup d’égoïsme, de paresse, de bêtise et d’inertie. C’est cela qu’il faut faire bouger. Si on appelle à la conscience collective pour faire bouger les lignes et faire plus de protection de l’environnement, on attendra très longtemps. J’essaie d’utiliser la nature humaine, avec son égoïsme et son court-termisme, pour montrer qu’on peut quand même faire des bénéfices, avoir du succès et créer des emplois, en mettant en place une politique environnementale qui met en œuvre des solutions écologiques et rentables. J’essaie de jouer sur la nature humaine pour obtenir un résultat plutôt que de changer cette nature, car c’est impossible…

Votre grand-père, qui a inspiré le personnage du professeur Tournesol d’Hergé, a inventé le bathyscaphe et le ballon stratosphérique. Son frère-jumeau était également l’un des pionniers des vols dans la stratosphère. Votre père fut quant à lui un océanographe de renom en effectuant la première plongée dans la Fosse des Mariannes. Le goût de l’aventure est-il une affaire de famille ? Comment donner envie aux plus jeunes de se lancer ?
C’est avant tout une affaire d’éducation. Si cela était génétique, ce serait dommage, car on ne pourrait pas le transmettre à beaucoup de monde… L’éducation que j’ai reçue consiste à avoir de la curiosité. Sans curiosité, on ne fait rien de nouveau. On m’a transmis la persévérance, car sans elle, on ne réussit pas ce qu’on a essayé. La troisième valeur est le respect : sans respect, les succès qu’on obtient ne servent à rien. À partir de là, mon grand-père et mon père, ainsi que les astronautes et les explorateurs que j’ai rencontrés enfant, avaient tous cet enthousiasme pour être des pionniers, réaliser l’impossible et faire ce que personne n’avait fait avant eux. Pour moi, c’est normal d’essayer de nouvelles choses ; j’ai toujours vécu comme ça. J’ai toujours vu les gens autour de moi vivre comme cela. C’est ça que j’aimerais transmettre : on doit être des pionniers, des défricheurs de nouveaux terrains, des explorateurs ! Aujourd’hui, nous devons être des explorateurs d’une meilleure qualité de vie, d’une autre manière de penser et de faire. C’est cela qui rend la vie passionnante !

Dans un précédent entretien avec Cyrielle Hariel, elle vous citait parmi ses rencontres les plus inspirantes. N’est-ce pas parfois difficile d’être un modèle ?
Comme tous les modèles, on est critiqués par ceux qui pensent autrement et adulés par ceux qui pensent la même chose.

Quels sont justement les vôtres ?
J’ai passé mon enfance avec les premiers astronautes du programme spatial américain, ceux qui ont été immortalisés dans L’Étoffe des héros. Je les rencontrais régulièrement, au même titre que d’autres personnalités comme Jacques Mayol. J’ai aussi rencontré Charles Lindbergh, l’un de mes héros. J’ai eu la chance de voir des personnalités qui n’étaient pas des surhommes, mais des passionnés se donnant les moyens d’accomplir leurs rêves. C’est quelque chose d’extraordinaire ! Il y a quelques jours, j’ai revu David Scott qui a marché sur la lune avec Apollo 15. À 11 ans, je l’avais rencontré à Cap Kennedy et j’avais pris une photo avec lui. 53 ans après je l’ai revu et lui ai dit que c’étaient des gens comme lui qui m’avaient inspiré. Je l’ai remercié d’avoir pris du temps avec moi enfant, pour me parler, m’expliquer ce qu’il faisait et pourquoi. C’est cela qui m’a inspiré pour devenir explorateur et je lui ai dit que sans lui, je n’aurais jamais été le même…

Qu’est-ce qui vous rend heureux ?
Le bonheur est un sentiment intérieur qui ne devrait pas dépendre de l’extérieur. Il n’y a d’ailleurs pas grand-chose de rassurant dans notre monde actuel… Ce qui me rend heureux, et confiant, c’est de constater que tout ce que l’on vit offre une occasion de chercher du sens et d’évoluer spirituellement.

Nous avons besoin d’ingénieurs dans les énergies renouvelables, l’efficience énergétique, l’économie circulaire, la protection de l’environnement. On a aussi besoin de politiciens qui pensent autrement, plus futuristes et moins recroquevillés sur le passé.

Qu’avez-vous envie de dire à nos étudiants ?
Que nous sommes face à des défis extraordinaires et que l’on a besoin d’eux. On a besoin qu’ils se forment aux solutions actuelles. Nous avons ainsi besoin d’ingénieurs dans les énergies renouvelables, l’efficience énergétique, l’économie circulaire, la protection de l’environnement. On a aussi besoin de politiciens qui pensent autrement, plus futuristes et moins recroquevillés sur le passé. Tous les métiers sont importants car les besoins sont partout : des installateurs de panneaux solaires, des personnes qui savent comment rénover des bâtiments… Quand je parle avec des autorités publiques, elles me disent savoir que les rénovations sont rentables, qu’il faut le faire, mais qu’elles ne trouvent pas de main d’œuvre qualifiée et de spécialistes. Si on choisit bien sa voie, il n’y a pas de souci à se faire pour trouver un emploi. Si on reste non qualifié et qu’on croit que l’on peut fonctionner en travaillant a minima, ça ne marchera pas et on sera déçu.

Comment envisagez-vous l’avenir ?
Il y a deux manières de voir l’avenir. Si on continue à ne pas se remettre en question, à ne pas moderniser tous nos systèmes, à ne pas devenir efficients avec des énergies et des technologies propres, l’avenir se fera avec une qualité de vie déplorable, un effondrement, des maladies tropicales en Europe, un réchauffement climatique avec des millions de réfugiés, des souffrances et des catastrophes. En revanche, si on invente un avenir différent, en arrêtant de tout détruire, en arrêtant de gaspiller, en se remettant en question, on aura une meilleure qualité de vie. C’est ce qu’il faut construire. Il faut le faire ! L’avenir dépend de nous. C’est à nous d’inventer l’avenir que nous voulons vivre.

Biographie

Issu d’une lignée légendaire d’explorateurs et de scientifiques qui ont conquis la stratosphère et les abysses, Bertrand Piccard est entré dans l’histoire en réalisant deux grandes premières aéronautiques : le tour du monde en ballon sans escale et, plus récemment, en avion solaire sans carburant. Pionnier dans sa démarche de considérer l’écologie sous le prisme de la rentabilité économique, il s’emploie, dès le début des années 2000, à promouvoir les énergies renouvelables et les technologies propres. Sa double identité de médecin-psychiatre et d’explorateur fait de lui une voix écoutée par les plus grandes institutions qui le considèrent aujourd’hui comme un leader d’opinion sur les thèmes de l’innovation et du développement durable. Initiateur et président de la Fondation Solar Impulse, il a réussi le défi d’identifier plus de 1 300 solutions efficientes pour protéger l’environnement de façon rentable. Dans un troisième tour du monde, il veut les apporter aux décideurs politiques et économiques, afin de les aider à atteindre leurs objectifs écologiques, tout en permettant une croissance propre. Bertrand est aujourd’hui ambassadeur des Nations Unies pour l’Environnement et conseiller spécial auprès de la Commission européenne.
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